Test Audio Technica AT-HA5050H

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Mis à jour le 23 janvier 2023

Test de l’ampli casque avec DAC Audio Technica AT-HA5050H cette semaine. Un ampli d’exception, équipé d’un convertisseur numérique-analogique compatible 32 bits / 384 kHz et DSD jusqu’à 5,6 MHz.

Audio Technica AT-HA5050H : présentation

Audio Technica AT-HA5050H a été développé pour alimenter écouteurs, casques arceau et casques hi-fi gourmands en courant. Le H d’AT-HA5050H signifie Hybride, l’ampli utilisant une section de préamplification à tubes ECC88 (une paire) tandis que l’amplification est confiée à des transistors. Cette technique permet de profiter de la « chaleur » du tube et de la puissance du transistors (pour les casques de faible sensibilité, les orthodynamiques par exemple). Audio Technica a sélectionné les composants électroniques de son ampli casque parmi les meilleurs fabriqués par Nichicon, Wima, Lundahl, Toshiba ou JJ Electronics pour les tubes de puissance. Absolument tous les composants entrant dans le circuit du signal audio sont triés et appairés. Quatre types d’entrées sont présentes : deux analogiques stéréo (RCA et XLR) et trois numériques (S/PDIF coaxiale RCA et optique Toslink, ainsi qu’USB de type B).


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Le type de DAC employé n’est pas précisé par Audio Technica, mais d’après les caractéristiques techniques et la signature sonore, il est probable que la puce utilisée soit un modèle Burr Brown (DSD1793 sans doute, à confirmer).

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Audio Technica AT-HA5050H : fonctionnalités

Capable de piloter deux casques simultanément, cet ampli dispose de quatre sorties casque au format jack 6,35 mm, soit huit au total. Chacune présente des caractéristiques d’impédance de sortie différentes : 0,1 Ohms, 33 Ohms, 82 Ohms et 120 Ohms. Chaque sortie offre un gain différent et une signature différente. Par exemple, la sortie 0,1 Ohms délivre un important volume sonore et une précision élevée, tandis que la sortie 120 Ohms produit un son plus moelleux encore, avec un registre grave omniprésent. À l’arrière de l’appareil se trouve un atténuateur de niveau entrant (0 ou -12 dB), bien pratique avec une source numérique BitPerfect (sans réglage de niveau par la source USB par exemple) et lorsqu’un casque de sensibilité élevé est employé sur la sortie 0,1 Ohm. On peut en activant l’atténuation bénéficier d’une plus grande amplitude de réglage du volume. Le port USB propose deux modes de fonctionnement pour son contrôleur : adaptive ou asynchrone. Nous avons réalisé l’ensemble de nos écoutes en mode asynchrone, cette liaison étant la plus qualitative.

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Outre le sélecteur d’entrées et le potentiomètre de volume, on trouve en façade un indicateur de résolution du flux audio numérique pris en charge, de 32 kHz à 384 kHz ainsi que DSD64 et DSD128 (2,8 et 5,6 MHz). Enfin et c’est une bonne idée, deux VUmètres éclairés donnent une indication de l’amplitude dynamique de la musique écoutée. Un atténuateur à 4 positions permet d’ajuster l’échelle (afin de ne pas être sans cesse dans le rouge si le volume doit être poussé avec un casque de faible sensibilité).

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Audio Technica AT-HA5050H : configuration de test

Nous avons associé l’ampli casque Audio Technica AT-HA5050H au port USB d’un Raspberry Pi2 fonctionnant avec le système d’exploitation Volumio. Quoique très peu onéreux, cet ordinateur dispose de ports USB peu bruités (car alimentés avec une faible intensité de courant) et le moteur de lecture audio employé (MPD) permet une lecture BitPerfect vers le DAC externe. Le câble USB utilisé était un Audioquest Carbon USB. Plusieurs casques ont été utilisés pour les écoutes, notre fidèle Sennheiser PX100, un Shure SRH-1540 et un Audioquest Nighthawk. Les fichiers écoutés au format FLAC et DSD.

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Cet ampli casque sonne de manière absolument exceptionnelle. Nous avons rarement entendu tant de raffinement et l’ampli casque McIntosh MHA100 est un ton en-dessous. L’Audio Technica AT-HA5050H fait dès les premiers instants (et sans rodage) preuve d’une incroyable générosité tout en étant remarquablement neutre. À son écoute, il nous semble que l’on entend avec les amplis casques de moindre qualité qu’une infime part du message sonore. L’attention n’est pas captée par un ou deux instruments ou la voix de l’artiste, mais au contraire par une foule de micro-détails assemblées avec maestria par l’ampli.

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L’amour est un oiseau rebelle (FLAC 16/44) est restitué avec une émotion de chaque instant : l’espace entre Maria Callas et les ch?urs est étiré à l’extrême, la voix de la diva se déploie dans l’espace de manière peu commune, sans la moindre compression dynamique. Les forte sont totalement réalistes et l’émotion est à son comble. On en reste bouche bée, en se demandant comment on peut bien faire pour écouter chaque jour des électroniques de moindre qualité ! Dans un tout autre registre, 69 année érotique de Serge Gainsbourg (FLAC 16/44) se dévoile sous un nouveau jour. Le travail de prise de son et de mixage est remarquable. Les violons à droite sont bien incarnés et leur écho se laisse entendre jusqu’à l’extrême gauche de la scène, tandis qu’au centre Gainsbourg chante avec une délicatesse rare. L’ensemble est d’une richesse insoupçonnable, tout simplement magnifique. Nous n’avons rien écouté qui ne nous ait procuré du plaisir.

Audio Technica AT-HA5050H : conclusion

On ne peut qu’être élogieux à l’écoute d’un ampli aussi musical que l’Audio Technica AT-HA5050H. Absolument toutes les musiques et enregistrements sont restitués avec une quantité de détails époustouflante, et, surtout, une cohérence irréprochable. Le message musical quoique extrêmement riche est d’une simplicité jouissive. De la musique avec un très grand M, quel que soit le casque utilisé.

 

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