Test : Sony CAS-1

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Mis à jour le 26 février 2019
Sony CAS-1
Un port de type A pour clés USB est positionné au-dessus de la sortie casque

Test de la mini-chaîne hi-fi Sony CAS-1, conçue pour une écoute de proximité et compatible avec les musiques numériques jusqu’à 24 bits / 192 kHz et DSD, au travers de ses entrées USB et Bluetooth Hi-Res Audio (LDAC). Le Sony CAS-1 a donc vocation à être associé au port USB d’un ordinateur, afin d’en convertir et amplifier toutes les musiques. Une clé USB peut être connectée à son second port USB pour en lire les fichiers audio. Enfin, tout smartphone, tablette ou ordinateur portable Bluetooth peut streamer sans fil ses musiques vers cet ampli. Les périphériques à appairage sans contact NFC sont en outre supportés.

Sony CAS-1

L’amplificateur de la chaîne Sony CAS-1 adopte un format vertical, pour n’occuper que peu de place sur un plan de travail. Sa place est typiquement celle d’un bureau, aux côtés d’un ordinateur. Son emprunte n’est que de 5,5 par 21 cm environ. Son coffret est revêtu d’un plastique au toucher doux qui facilite sa préhension. La face avant comprend un port USB de type A (pour les clés USB), une sortie casque au format 3,5 mm, un sélecteur de sources (USB A, USB B et Bluetooth).

Sony CAS-1
Le connecteur USB de type B est situé tout en bas de la face arrière

La face arrière accueille les borniers à vis (compatibles fiches bananes), l’entrée USB B, ainsi qu’un bouton d’appairage Bluetooth et un sélecteur de gain. Enfin, on trouve un aérateur au sommet du coffret sous lequel on devine un dissipateur thermique.

Sony CAS-1

Les enceintes de la chaîne hi-fi Sony CAS-1 sont de type 2 voies à charge bass-reflex. Le haut-parleur de grave médium d’un diamètre de 6 cm dispose d’une membrane en fibres de carbone, tandis que le tweeter est un dôme en tissu enduit, de 1,4 cm de diamètre. Le résonateur (évent circulaire) débouche sous l’enceinte, qui est montée sur pointes de découplage en laiton avec embouts en caoutchouc. Deux paires de pointes de hauteur supérieure sont fournies pour orienter l’enceinte vers le haut, notamment pour une écoute à proximité immédiate.

Sony CAS-1

Sony livre une télécommande au format carte de crédit, un câble USB A-B, ainsi que des câbles d’enceintes en cuivre, aux extrémités étamées. Deux bases pour les enceintes sont également fournies, pour assurer leur stabilité et assurer la bonne circulation de l’air sortant de l’évent (si l’enceinte est posée sur un tissu épais par exemple).

La finition des deux appareils est excellente. Tout a été intelligemment conçu.

Sony CAS-1

Sony CAS-1

Conditions de test

Nous avons écouté la mini-chaîne Sony CAS-1 avec un smartphone Bluetooth, ainsi qu’un ordinateur Raspberry Pi2 utilisant la distribution Linux Volumio, qui permet une sortie audio numérique bitperfect via USB. Outre les enceintes livrées avec l’ampli, nous avons longuement évalué sa sortie casque, servie par un ampli Texas Instrument TPA 6120A2, couplé à un DAC de la même marque (modèle Burr Brown PCM1795, compatible 24/192 et DSD). Les fichiers écoutés étaient au format FLAC et DSD. À noter : la prise en charge du DSD64 depuis l’entrée USB-B a fonctionné de manière native, bien que Sony recommande le réglage DoP (DSD over PCM).

Sony CAS-1

Impressions d’écoutes

Avec les enceintes : il ne faut pas se fier au gabarit de ces petites deux voies et les imaginer incapables de produire un son équilibré. Sur le papier, elles ne peuvent être performantes dans le grave, mais en pratique Sony a (manifestement) employé un loudness progressif. À très faible volume, le grave est immédiatement présent – pour délivrer un son équilibré du grave à l’aigu donc – mais il diminue à mesure qu’on pousse le volume. Passé la position médiane, le loudness se désactive pour ne pas engendrer une excursion trop importante des membranes des haut-parleurs de 6 cm, ce qui risquerait de les endommager. Écouté avec d’autres enceintes (Q Acoustics 3050 par exemple), le petit ampli S-Master HX a effectivement le pied lourd sur les basses fréquences, ce qui confirmerait la présence d’une égalisation active.

Mais revenons aux enceintes du CAS-1, dont la restitution est vraiment précise. Un soin tout particulier a été porté sur la directivité des haut-parleurs et l’on peut sans difficulé les écouter sans nécessairement les diriger vers soi, tout en étant à 30 cm d’elles. Le grave est donc présent, le médium très articulé (normal pour un si petit HP) et l’aigu lumineux, même en Bluetooth SBC (le suréchantillonnage DSEE HX n’y est sans doute pas étranger). Le petit tweeter est un régal car il distille un son clair et participe au très bon étagement des plans sonores. C’est précisément le point fort du Sony CAS-1 et les enceintes étant lilliputiennes, on peut aisément ajuster l’ambiance en les écartant et orientant plus ou moins.

Sony CAS-1

Jazz, classique, rock, live… tous les styles sont gagnants.

Au casque : la signature est très différente. Il fallait s’y attendre puisque l’amplification Sony n’est pas à l’oeuvre pour la section casque. L’ampli Texas Instrument couplé au DAC de la même marque délivre un son homogène, sans excès de clarté, avec une très bonne dynamique. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire est une extension trop courte du registre grave. La force de l’amplification des enceintes est ainsi la faiblesse de l’ampli casque. L’ampli casque Sony PHA-1 est à ce titre plus généreux en matière de basses fréquences (mais il est moins puissant). Reste que l’équilibre est indéniable et la restitution n’est jamais surchargée. La stéréo est très marquée et la scène d’ailleurs plus large que profonde. Cette sortie casque offre un son rigoureux et dynamique. Le réglage de gain et la réserve de puissance devraient permettre d’alimenter des casques exigeants.

Conclusion

La mini-chaîne hi-fi Sony CAS-1 est en phase avec les besoins d’une écoute musicale de proximité immédiate et de qualité, avec un ordinateur ou une source Bluetooth. Les enceintes sont épatantes : très bons haut-parleurs, large directivité… L’ampli également. Nous avons aimé la restitution détaillée et généreuse des basses fréquences, dès le plus faible volume des enceintes. La sortie casque ne démérite pas et ravira les amateurs d’une balance tonale expurgée de basses fréquences tonitruantes.

 

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