Test : Sennheiser HD 4.40 BT Wireless, HD 4.50 BTNC Wireless et PXC 550 Wireless

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Mis à jour le 17 novembre 2020

Triple test de casques Bluetooth, avec les Sennheiser HD 4.40 BT Wireless, Sennheiser HD 4.50 BTNC Wireless et Sennheiser PXC 550. La marque allemande propose avec les deux premiers des casques sans fil abordables (< 200 ?), dont un à réduction de bruit active, tandis que le troisième a des prétentions audiophiles et dispose d’une entrée audio numérique USB pour ordinateurs et smartphones.

Sennheiser HD 4.40 BT Wireless

Le casque Bluetooth Sennheiser HD 4.40 BT Wireless est le premier modèle sans fil du fabricant allemand, directement dérivé du Sennheiser HD 4.30i (uniquement filaire). De type circum-aural, il entoure de près les oreilles, tant et si bien qu’il faut procéder à quelques ajustements pour que les pavillons ne soient plus en contact avec les coussinets. Cela ne prend qu’une poignée de secondes. Les coussinets à mousse à mémoire de forme sont épais et le couplage avec le crâne est particulièrement efficace, avec une pression exercée considérable. Malgré cela, le confort est bon, par ailleurs lié à la légèreté du casque et à sa très faible inertie. Par conséquent, le Sennheiser HD 4.40 ne gêne pas l’auditeur dans ses pérégrinations et l’isole correctement des bruits résidentiels. Quant aux bruits de la rue, il faut composer avec ou bien envisager le modèle à réduction de bruit active Noise Guard, le Sennheiser HD 4.50 BTNC Wireless.

Les caractéristiques techniques du casque Sennheiser HD 4.40 BT Wireless sont exemplaires : réponse en fréquence de 18 Hz à 22 kHz, faible impédance de 18 Ohms (amplification filaire aisée), sensibilité de 113 dB (très élevée), double microphone (pour les appels vocaux), batterie Lithium ion et polymère (25 h d’utilisation pour 2 h de charge) et récepteur Bluetooth avec appairage NFC, compatible SBC, AAC et apt-X. Les trois principales technologies de compression audio sont donc supportées.

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Les oreillettes des Sennheiser HD 4.40 BT et 4.50 BTNC (respectivement à gauche et droite).

Sennheiser livre un câble micro USB pour la charge de la batterie, un câble de modulation mini-jack vers mini-jack 3,5 mm et un étui de transport souple. Notez que les oreillettes se replient et que le Sennheiser HD 4.40 BT Wireless rangé est peu encombrant.

La mise en oeuvre et l’utilisation du casque Sennheiser HD 4.40 Wireless BT ne posent strictement aucun problème. La première mise sous tension du casque (en partie chargé) active le mode appairage. Lorsque celui-ci est réalisé avec un smartphone par exemple, le casque délivre un message vocal (en anglais). Les commandes de changement de piste audio et de pause sont logées sur l’oreillette droite, tout comme les touches de contrôle de volume (qui génèrent un léger bip de confirmation à chaque incrément). Un temps d’adaptation est nécessaire, car ces boutons sont relativement petits. Lors des appels vocaux, le son capté par le double microphone est restitué dans le casque, ce qui permet de s’entendre parler.

Test Sennheiser 4.40BT Wireless, 4.50BT Wireless, PXC550 Wireless
Les commandes des Sennheiser HD 4.40 BT et 4.50 BTNC Wireless : changement de piste, pause et volume.

Nous allons distinguer les deux types d’écoutes possible : Bluetooth et filaire, tant nous avons relevé des différences. Nous avons effectué des écoutes en Bluetooth SBC et apt-X et sans grande surprise c’est la transmission apt-X qui est la plus plaisante, le médium étant un peu plus doux et l’aigu plus soyeux. Le son délivré par le casque Sennheiser HD 4.40 BT Wireless est centré sur le registre médium, sans qu’on puisse lui reprocher d’oublier les registres grave et aigu. L’articulation globale est bonne, mais on peut déplorer une certaine austérité. Par comparaison, les écouteurs Bluetooth Sennheiser Momentum In Ear Wireless appuient dans le grave et soulignent clairement les hautes fréquences. À choisir entre ces deux présentations, celle du Sennheiser HD 4.40 BT Wireless a le mérite d’une certaine neutralité. Sennheiser propose par le biais de son application mobile Captune (iOS & Android), d’effectuer des corrections tonales. Un bon point, bien que l’app soit fâchée avec les fichiers FLAC et refuse de les lire (il semble que le problème ne survienne qu’avec certains modèles de smartphone).

L’écoute en mode filaire, avec un smartphone Xiaomi Redmi Pro et l’ampli DAC Encore mDSD, est plus enjouée, principalement dans le registre grave. On s’amuse alors bien plus à l’écoute de titres pop par exemple.

Nous avons aimé :

  • le confort de port
  • la qualité des appels (le micro est très bon et l’interlocuteur clairement intelligible)
  • l’autonomie (2 journées de 8 h et le casque ne rend pas les armes)

Nous aurions aimé :

  • Une scène plus large
  • Un ampli plus expressif
  • Un registre aigu plus brillant

Sennheiser HD 4.50 BTNC Wireless

Le casque Sennheiser HD 4.50 BTNC Wireless est directement dérivé du HD 4.40 BT Wireless et en diffère que par l’intégration d’un système d’annulation de bruit active. Par ailleurs, l’épaisseur des coussinets et la profondeur des coques sont différentes. Et cela change bien des choses.

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À gauche, l’oreillette du Sennheiser HD 4.40BT, plus épaisse que celle du HD 4.50BTNC (à droite).

Rappelons que le système Noise Guard de Sennheiser s’appuie sur les mesures des deux microphones pour réduire les basses fréquences générées par les bruits environnants. Pour y parvenir, l’amplificateur embarqué génère un bruit similaire à celui capté, mais en inversion de phase. Les portions extérieures de la membrane des haut-parleurs agissent alors comme un résonateur et les basses fréquences émises annulent les indésirables. L’efficacité du système est dans le cas du Sennheiser HD 4.50 tout à fait convaincante. Un test en voiture nous a permis de constater que le ronronnement agricole d’un moteur diesel âgé était franchement atténué.

Débarrassé d’une pollution sonore extérieure préjudiciable à l’intelligibilité du son, le casque Sennheiser HD 4.50 BT dépasse logiquement les qualités de restitution du 4.40. Par ailleurs, le système Noise Guard colore légèrement le son produit et cette signature sonore là nous a davantage plu.

Notez que le système Noise Guard peut être désactivé et qu’il peut fonctionner aussi en mode filaire. Nous avons pu l’écouter pendant deux journées de 8 h sans qu’il ne soit totalement déchargé.

Les points positifs et négatifs sont identiques à ceux du 4.40 BT Wireless. En outre, on peut regretter la présence de bruits parasites d’écoulement d’air en utilisation nomade (bord de mer par exemple). Un défaut dont est pratiquement exempt un casque Bluetooth tel que le Plantronics BackBeat Pro, par exemple.

Test Sennheiser 4.40BT Wireless, 4.50BT Wireless, PXC550 Wireless
Les trois casques sont livrés avec un câble mini-jack vers mini-jack 3,5 mm (1,4 m) et un micro USB vers USB, ainsi qu’une pochette de rangement. L’adaptateur avion et mini-jack vers jack est l’apanage du Sennheiser PXC550, qui bénéficie d’une pochette semi-rigide.

Sennheiser PXC 550 Wireless

Le Sennheiser PXC 550 Wireless est le modèle haut de gamme du fabricant. Plus fonctionnel et plus performant que les modèles 4.40 et 4.50, il propose une aventure sonore de qualité supérieure. Il hérite du même récepteur Bluetooth SBC/AAC/AptX avec NFC. Le système Noise Guard 2 est annoncé comme plus performant et les commandes sont partiellement tactiles.

Commençons par souligner que le port micro USB du casque Sennheiser PXC 550 Wireless ne sert pas uniquement à charger sa batterie. Il peut recevoir des données audio numériques d’un iPhone, un iPad, un smartphone Android (à sortie USB audio active) ou d’un ordinateur (Windows, Mac OS, Linux). Ainsi, son DAC intégré est mis à contribution pour la conversion N/A.

Autre point fort du casque Sennheiser PXC 550 Wireless : les profils d’égalisation intégrés, que l’utilisateur peut activer d’une pression de touche. Sennheiser en a intégré trois : club, cinéma et voix. Mais d’autres égalisations sont possibles par le biais de l’application Sennheiser Captune. Si par malheur celle-ci ne peut lire les fichiers FLAC avec votre smartphone, elle sera toutefois d’une grande utilité pour ajuster les paramètres du Sennheiser PXC 550 Wireless, notamment choisir la langue des alertes vocales ou ajuster finement la réduction de bruit active. En effet, ce casque dispose de deux positions, dont l’une applique une réduction de bruit ajustable (de 1 à 100 %). Dès lors que cette valeur est fixée dans l’app, elle est mémorisée par le casque et appliquée, quelle que soit la source Bluetooth (ordinateur, téléviseur, etc.). La seconde position applique la réduction de bruit maximale.

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L’app Sennheiser Captune donne accès aux paramètres avancés du casque Sennheiser PCX 550.

La réduction de bruit active Noise Guard du casque Sennheiser PXC 550 Wireless est très efficace et supprime sans mal le ronronnement d’un moteur de bus ou le bruit de roulement d’un train.

Précisons enfin que Sennheiser a décidé que les égalisations tonales pourraient être appliquées aux sources Bluetooth, USB et analogiques (entrée mini-jack). De ce fait, les signaux analogiques sont numérisés, malheureusement avec une qualité perfectible.

Test Sennheiser 4.40BT Wireless, 4.50BT Wireless, PXC550 Wireless
Sur l’oreillette du casque Sennheiser PXC 550 Wireless, le commutateur Noise Guard, avec une position pilotée par l’app CapTune et l’autre appliquant 100 % du traitement acoustique.

Le casque Sennheiser PXC 550 Wireless est plus confortable, avec une mousse à mémoire de forme plus tendre et des oreillettes plus hautes. La pression exercée sur le crâne de l’auditeur est ainsi moindre et le confort vraiment élevé. Le Sennheiser PXC 550 Wireless est en outre plus facile à utiliser, grâce à des commandes tactiles sur l’oreillette droite. Musicalement, c’est également un autre univers. La scène est plus ample et la restitution plus dynamique et vivante. Cependant, la balance par défaut peut s’avérer fatigante pour de longues sessions d’écoute et nous avons préféré le mode cinéma, qui creuse le médium et renforce les basses fréquences. Ainsi l’écoute devient plus ludique.

Nous avons aimé

  • le très bon confort de port
  • le mode micro ouvert (pour tenir une conversation)
  • la réduction de bruit très performante (- 30 dB)
  • les profils d’égalisation intégrés au casque
  • l’entrée audio numérique USB
  • l’autonomie (2 journées de 8h en Bluetooth et réduction de bruit active)
  • la mise sous et hors tension par rotation des oreillettes

Nous aurions aimé

  • Une entrée ligne non numérisée pour exploiter un ampli externe
Test Sennheiser 4.40BT Wireless, 4.50BT Wireless, PXC550 Wireless
L’oreillette du casque Sennheiser PXC550 Wireless, très confortable.

Conclusion

Le casque Bluetooth Sennheiser HD 4.40 BT Wireless vaut par son isolation passive efficace et sa restitution détaillée et « raisonnable ». L’absence de réduction de bruit active le réservera en priorité à une écoute résidentielle. Les auditeurs foncièrement nomades lui préféreront certainement le Sennheiser HD 4.50 BTNC Wireless, dont la réduction de bruit active améliore aussi l’écoute en environnement peu bruyant (marge dynamique accrue). Pour un son franchement expressif, un grand confort de port et une réduction de bruit ultra efficace, c’est le Sennheiser PXC 550 Wireless qu’il faut envisager. Rappelons enfin que les microphones de ces trois casques sont excellents.

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6 commentaires

  1. Bonjour, quand vous dites nous aurions aimé une entrée non numérisée pour exploiter un ampli externe, est ce que cela veut dire qu’en filaire on ne peut pas intercaler un ampli casque entre la source et le casque ?
    Merci pour le retour.

  2. Ho mon dieu , je vous ai fait confiance , quelle erreur !!!
    J’en ai acheté 2 pour Noel : résultat le micro est digne qu’une qualité de 1980 !!
    Obligé de crier , on entend tous les bruits de fond ! aucun soft pour atténuer les bruits de fond.

    Retour à l’envoyeur à mes frais : Sennheiser fait bcp de produits de mer…. désormais

    • Bonjour. Je ne partage pas votre analyse. Le micro est vraiment étonnement excellent. Alors il est vrai qu’en tant qu’utilisateur on « entend » les bruits ambiants pendant la conversation ce qui est un peu déroutant quand on était une seconde avant en annulation de bruit (en fait on entend ce que l’interlocuteur entend je pense) mais je suis surpris de constater comment les correspondants, eux, entendent extrêmement bien la conversation et m’en font ce retour. Et ce n’est en effet pas forcément l’impression qu’on en a quand on est à la place de celui qui utilise le casque!

  3. Bonjour Tristan et merci pour votre test du PXC 550. Vous êtes un des très rares (le seul?) à relever la numérisation du signal d’entrée analogique. En revanche je me demandais (et vous demande) si le signal analogique est numérisé aussi quand le casque n’utilise pas de modifications tonales d’equaliseur, c’est à dire en mode flat. Le savez-vous? Moi je dirais que oui malheureusement et que seulement en mode passif celle-ci n’opere pas (Sennheiser ne m’a jamais répondu…). À la différence du PXC 480, on ne peut donc pas utiliser l’annulation de bruit avec l’écoute du signal d’entrée analogique… ça me fait enrager moi qui en plus d’un iPhone possède aussi un baladeur Astell & Kern qui n’a aucun intérêt avec ce casque!!! Grrrrrrrh
    Par ailleurs j’ai découvert ce week-end en le connectant à mon Mac via USB que le signal n’est pas natif. En effet il est converti à 48kHz! Avez-vous constaté la même chose?
    Après ces quelques (sérieux) « bémols », je dois dire que je ne trouve que des « dièses » à ce casque. De loin le meilleur que j’ai possédé. Outre son incroyable confort, il présente une spatialisation 3D du son que je n’ai jamais entendue auparavant. La musique est à la fois foisonnante, claire, détaillée et pleine d’émotion. Aucune froideur numérique. Au salon du son à Paris il y a quelques semaines j’ai pu le comparer au Bowers & Wilkins PX (pas très emballant, son pas assez discriminant pour moi), au Bose QC35 qui a une meilleure annulation de bruit mais un son pas assez musical et au SONY MDR-1000 dont les basses trop présentes étouffent tout dans une sorte de mélasse peu recommandable.
    Bref, pour moi le Sennheiser est le meilleur haut la main! (Mais devrait quand même corriger ses faiblesses)

    • Aussi loin que je me souvienne, il n’était pas du tout possible d’utiliser ce casque en mode ligne passive. Tout était numérisé en entrée, dès lors qu’il fallait mettre le casque sous tension (et donc son DAC/ampli). Pour l’échantillonnage max. en entrée, je l’ignore.

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