Test : Roberts S300

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Mis à jour le 26 février 2019

Roberts, dont la spécialité est de concevoir des radios Internet FM et DAB, parfois portables Bluetooth, confirme avec la série R-Line et le modèle Roberts S300 sa présence sur le marché des enceintes multiroom, déjà investi avec les enceintes Roberts R1 et Roberts R100 (voir notre test). À vrai dire, la Roberts S300 ressemble davantage à une mini-chaîne CD compacte qu’à une radio. Son gabarit imposant tout d’abord – proche de celui d’un gros ampli home-cinéma avec 42 cm de largeur pour près de 20 cm de hauteur – et l’ensemble de ses entrées (CD, SD, USB, antennes radio) d’autre part, font de l’enceinte Roberts S300 un diffuseur polyvalent.

Roberts S300 : plein de haut-parleurs

Selon l’adage qui veut qu’on fasse les meilleures confitures dans les vieux pots, Roberts a mis en oeuvre dans la S300 une ribambelle de haut-parleurs, plongés dans un important volume d’air, pour délivrer un son généreux, avec du coffre. La S300 est ainsi un modèle stéréo, avec deux tweeters et autant de haut-parleurs de grave-médium. Le volume d’air interne est accordé, non pas en bass-reflex, mais avec des radiateurs passifs. Pour rappel, cette technique permet de simuler un volume d’air plus important et de descendre plus bas en fréquence, ou bien, d’augmenter le rendement du registre grave. Alors voilà, sur le papier, l’enceinte Roberts S300 promet du grave en veux-tu en voilà.

La Roberts S300 est livrée avec une antenne WiFi. Outre les entrées ligne, USB et réseau, cette enceinte dispose d’une sortie casque et d’une sortie numérique optique. Pas d’entrée optique en revanche.

Roberts S300 : les sources

L’enceinte mini-chaîne hi-fi Roberts S300 est équipée d’un lecteur CD pour l’écoute des CD-Audio, d’un port USB pour la lecture des fichiers MP3 et WMA, d’un lecteur de cartes SD (fichiers MP3 et WMA uniquement là aussi), d’entrées ligne (mini-jack pour brancher un baladeur par exemple), d’une antenne télescopique pour la réception des radios FM et numériques DAB+, et enfin d’un double contrôleur réseau (Ethernet et WiFi) pour l’écoute des fichiers audio (serveur DLNA possible), de Spotify ou des radios web. Ajoutons enfin un récepteur Bluetooth, avec appairage possible sans contact NFC.

La télécommande de l’enceinte Roberts S300, réalisée en aluminium.

Roberts S300 : multiroom

Bien que livrée avec une télécommande en aluminium truffée de boutons et flanquée de nombreux dispositifs de contrôle sur sa face supérieure, l’enceinte Roberts S300 peut être pilotée par un smartphone ou une tablette. Pour cela, il faut installer l’application UNDOK. Celle-ci gère la diffusion vers plusieurs enceintes multiroom Roberts et même les sources connectées à l’enceinte S300 (CD, FM…) peuvent être diffusées vers une ou plusieurs autres enceintes Roberts S300.

Le lecteur CD de l’enceinte Roberts S300 est situé sous l’écran LCD. Notez que le mode alarme (réveil en musique) n’est possible que depuis l’écran et non l’app mobile.

Roberts S300 : app de contrôle

Nous avons installé l’app UNDOK sur un smartphone Android. Celle-ci propose l’accès aux fichiers du smartphone, à ceux d’un serveur DLNA, à Spotify, aux tuners DAB et FM, au lecteur CD, aux entrées USB et SD, au récepteur Bluetooth et l’entrée auxilaire de l’enceinte. On peut donc contrôler totalement l’enceinte avec l’app. Des profils d’égalisation ainsi qu’un réglage des basses fréquences sont présents dans les paramètres avancés de l’app. C’est plutôt bien, mais les abonnés à Deezer, Qobuz, Tidal, Apple Music ou Google Play Music ne pourront pas écouter leurs musiques préférées avec la Roberts S300 (hormis en Bluetooth, mais avec perte). Autre bémol, si les fichiers FLAC ou ALAC sont supportés par l’application, leur résolution est limitée à 16 bits et 44,1 kHz. Pas de lecture HD donc.

L’app UNDOK permet notamment de sélectionner finement les radios FM.
À gauche, la navigation dans un serveur DLNA, au centre l’égaliseur de l’enceinte Roberts S300, à droite les réglages système.

Roberts S300 : mise en oeuvre et impressions d’écoutes

La connexion au réseau domestique de l’enceinte Roberts S300 s’effectue à l’ancienne. Nous avons opté pour une connexion WiFi dans un premier temps, et là, l’app UNDOK n’est d’aucune aide. Il est impératif d’intervenir sur l’enceinte pour lui indiquer quel point d’accès choisir. Ce n’est pas sorcier, mais la S300 affiche sur son écran LCD des informations en anglais si l’on a pas pris soin de changer la langue d’affichage pour le français. Le choix du point d’accès WiFi fait, la saisie du mot de passe s’effectue avec les boutons de la télécommande ou de l’enceinte. La plupart du temps, nous avons préféré utiliser l’app UNDOK plutôt que la télécommande : c’est plus rapide et convivial et l’écran d’un smartphone est ô combien plus agréable que celui de l’enceinte.

Nous avons écouté quelques CD-Audio, la radio FM (pas de RNT dans notre région actuellement) et des fichiers audio FLAC stockés sur notre smartphone et un serveur DLNA Emby. La balance tonale est physiologique, avec un grave généreux mais coloré et un peu traînant, au point de colorer les voix (radio notamment). L’aigu est incisif et clair, le médium légèrement projeté à fort volume. L’enceinte est réactive aux commandes de l’application mobile.

L’enceinte Roberts S300 dispose de très nombreux boutons de contrôle.

Roberts S300 : comparée à…

Naim mu-so QB : son raffiné, élégance esthétique, application mobile dédiée, AirPlay supporté… avantage Naim. Même verdict avec la grande soeur Naim mu-so, même si lecteur CD fait défaut, on peut (doit ?) s’en passer.

Dynaudio Music 5 : système 3 voies, son raffiné (Dynaudio fabrique ses HP), adaptation dynamique au bruit ambiant et à la pièce d’écoute… avantage Dynaudio. Pas de tuner FM ni DAB, mais l’écoute des radios Internet offre une qualité identique sinon supérieure.

Technics Ottawa SC-C70EG-S : proposée à un prix très similaire à la Roberts, cette mini-chaîne Technics dispose d’un lecteur CD, de tuners FM/DAB et d’une app de contrôle. Elle montre bien plus de raffinement dans sa restitution.

Conclusion

À une époque où il devient courant de parler à son enceinte pour qu’elle diffuse la musique de son choix, où de petites enceintes sont capables d’un « gros son » et où les clés USB remplissent les vieilles boîtes à thé, la Roberts S300 surprend. C’est une enceinte de qualité, sérieusement élaborée, mais qui plaira surtout aux nostalgiques des postes-radio-CD volumineux. Pas d’effet « whaou » avec la S300, qui remplit toutefois son contrat, mais doit faire face à une concurrence très sérieuse, emmenée par des acteurs majeurs de la hi-fi.

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