Test : Micromega M One

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Mis à jour le 26 février 2019

Test de l’ampli Micromega M One cette semaine, un modèle exclusivement conçu et fabriqué en France, équipé d’un DAC et d’un contrôleur réseau pour le streaming musical.

Présentation

Micromega, pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, est une marque française spécialisée dans la hi-fi depuis la fin des années 1980. On lui doit les premiers transports numériques à mécanique CD, avec convertisseur numérique-analogique séparé. Le DAC externe devient rapidement sa spécialité et Micromega va même le démocratiser, en proposant des modèles d’entrée de gamme. Plus près de nous, Micromega innove avec des amplis en classe AB très puissants et connectés, à l’instar du Micromega AS400 capable de délivrer jusqu’à 400 Watts. Micromega connaît aussi un grand succès avec sa gamme Micromega My. Ainsi, les récompenses de la presse spécialisée pleuvent averse depuis des années.

Test Micromega M One
L’ampli Micromega M One est équipé d’un double afficheur OLED.

Avec l’ampli Micromega M One, Micromega décide de s’attaquer au marché haut de gamme des amplis hi-fi connectés. Le M-One est avant toute chose une réussite esthétique, tant ses lignes atypiques permettent de l’intégrer dans n’importe quelle pièce de vie. Sa connectique haut de gamme comprend tout ce qui existe d’entrées audio numériques, AES/EBU et HDMI comprises, une entrée phono et des entrées analogiques stéréo aux formats symétriques et asymétriques.

Spécifications

Le Micromega M One 100 est un modèle de classe AB, à rendement élevé, capable de délivrer 2×100 Watts sous 8 Ohms et 2×200 Watts sous 4 Ohms. Ce doublement de puissance, rare pour un amplificateur intégré, est à mettre sur le compte d’une alimentation haut de gamme, capable de répondre aux moindres appels de puissance des enceintes connectées. Sur ce point, le M One peut se targuer de pouvoir taquiner les colonnes les plus exigeantes. L’ampli a d’ailleurs été lancé en partenariat avec les Focal Sopra, peu suspectes d’être faciles à bouger. Bref, un ampli super costaud.

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Possibilités d’écoutes

Les entrées numériques de l’amplificateur Micromega M One sont associées à des contrôleurs de qualité, celui pilotant l’entrée USB de type B étant un modèle de marque XMOS. Dans ces conditions, l’ampli prend le contrôle de la transmission des données audio numériques depuis un ordinateur ou un NAS, afin d’en réduire les irrégularités. Outre un ordinateur, il est possible de connecter un lecteur de CD-Audio ou un lecteur réseau. L’objectif ? Profiter des bons soins du convertisseur intégré, le fameux Asahi Kasei AK4490, qui équipe les meilleurs baladeurs audiophiles.

L’ampli Micromega M-One peut ainsi prendre en charge les flux audio de qualité CD et HD, jusqu’à 768 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz.

Le Micromega M-One est équipé d’un récepteur sans fil Bluetooth, pour écouter de la musique depuis tout smartphone, tablette et ordinateur. Logiquement, ce récepteur gère la transmission aptX, qui offre un niveau de qualité élevé.

Meilleur choix pour une écoute en streaming, l’entrée RJ-45 Ethernet, compatible Apple AirPlay et DLNA. Un streaming de qualité CD depuis les appareils Apple et même HD depuis un serveur DLNA ou un smartphone compatible.

Enfin, les entrées analogiques permettront de connecter toute autre source non numérique.

Test Micromega M One
Les entrées HDMI de l’ampli Micromega M One sont compatibles I2S uniquement.

Mise en oeuvre

Nous avons écouté l’ampli Micromega M One 100 avec les enceintes Atohm GT2 ainsi qu’avec les Focal Aria 906. Les câbles utilisés étaient les Atohm ZEF et NorStone W250. C’est au travers d’une liaison réseau DLNA que nous avons procédé aux écoutes de fichiers FLAC SD et HD.

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Impressions d’écoutes

Seulement beau le Micromega M-One ? Que nenni. Cet ampli de classe AB séduit par son ouverture et sa sonorité indiscutablement analogique. Certes les Atohm GT2 sont de sacrées enceintes, mais le constat est inchangé avec les Focal Aria 906, qui prennent vie comme rarement. Qu’on se comprenne bien, le Micromega M-One n’a rien de rageur, mais il sait insuffler une juste énergie à ces deux enceintes, sans faiblesse ni excès. La restitution module avec une joie communicative, distribuant son énergie de façon équitable du grave à l’aigu. C’est une qualité pas si courante pour ce type d’ampli et manifestement la preuve que Micromega maîtrise complètement son sujet. L’étagement des plans sonores est délicat et le son semble flotter autour de l’enceinte plutôt que d’y rester figé. Si l’on devait qualifier d’un mot le son du Micromega M-One, ce serait à l’évidence : vivant.

Conclusion

Nous avons aimé :

  • le son
  • le design tout à fait superbe
  • la qualité de fabrication
  • la pléthore d’entrées.

Nous aurions aimé :

  • une app de contrôle Android gérant au moins les radios web (EDIT : l’app iOS le permet)

L’ampli Micromega M-One 100 est donc un très bel ampli, musicalement abouti, qui jouit d’une connectique exceptionnelle. On peut l’associer aux enceintes de son choix sans craindre une restitution déséquilibrée. Il semble prêt à tous les efforts pour câliner les oreilles de l’auditeur.

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16 commentaires

  1. Bonjour Tristan
    Ayant dématérialisé ma cdtheque j écoute ma musique avec un auralic aries mini branché (RCA) a mon ampli micromega IA180.
    Dans le hypothèse de l’achat d’un M one 100 , pourrais je continuer à utiliser l auralic dans (lequel j’ai installé un hdd de 1 t.o) mais en passant par le dac du M one qui a l’air bien plus efficace ? Et si oui , pourrais je toujours utiliser l’excellente application Auralic?
    Merci !

  2. Bonjour, je voudrais remplacer mon marantz mcr 611 par ce micromega m-1, tout en conservant mes jmr euterpe supreme. Comment définiriez vous la sonorite de ce m-one par rapport au marantz? L upgrade en vaut il la chandelle?

  3. Savez-vous quels sont les taux d echantillonages maxi en pcm et dsd sur l entrée ethernet ? Par ailleurs, le m-one est il gapless, et est-il open home (utilisation de l’app Lumin avec bubble upnp serveur installé sur le nas). Merci d’avance pour vos eclaircissements.

    • J’ai transmis votre question à Micromega et suis dans l’attente de leur retour. Pour le DSD en DLNA, c’est au niveau du serveur que la contrainte est le plus souvent posée. Les paramètres par défaut des serveurs DLNA excluent les fichiers DSF de l’indexation (et donc de la transmission à l’ampli).

  4. Merci beaucoup de m’avoir répondu. Dernière question 🙂 : est-il open home? (Peut on le piloter via l’appli Lumin par exemple en ayant installé le serveur (minimserver) et la couche serveur open home (bubble upnp serveur) sur le NAS.

    Par ailleurs j’hésite pour le meme budget, entre :
    # Le futur TEAC NT 505 avec un bloc sugden (FPA4) ou deux blocs nuprime STA9. (Concernant ce NT 505, savez-vous quand il sera dispo en France?)
    # Le Teac NR 7 cd que vous vendez également qui a l’air d être un tout-en-un aussi très intéressant (mais avec l’amplification en classe D). L’avez vous écouté, et si oui, comment le situez-vous par rapport au Micromega? Il m’est impossible de les comparer à l’écoute.
    Merci encore et désolé pour toutes ces questions.
    Bien a vous

  5. Rebonsoir, j’ai lu votre test et commentaires sur le Denon DRA 100. S’il est superieur au marantz MCR 611, comment le positionneriez vous par rapport au Micromega M One, hors consideration de prix?

  6. Bonjour Tristan, je lis quelques retours utilisateurs indiquant que le M-One chauffe beaucoup, et que le ventilateur refroidissant les blocs amplis est assez bruyant. Avez-vous constaté ces faits lors de votre écoute ?

    • Avant que Tristan vous réponde, on peut déjà dire que c’est tout à fait probable : il s’agit d’un ampli puissant de classe AB qui possède les dimensions d’un classe D, alors forcément ça doit se manifester qqpart… (Mais ce n’est pas le seul, sur un Rega Brio vous pouvez cuire un oeuf ! 🙂

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