Matt Damon inquiet de la fin des DVD et Blu-ray

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2010

Matt Damon, le célèbre producteur et acteur hollywoodien connu pour ses rôles dans Elysium, Will Hunting ou Lamémoire dans la peau déclare que l’industrie du cinéma risque de changer drastiquement en raison de l’effondrement des ventes de DVD et de Blu-ray. Selon lui, les films d’auteurs et indépendants risquent d’être de plus en plus rares. 

L’effondrement des ventes physiques 

Même si le Blu-ray reste indétrônable auprès des cinéphiles pour sa qualité vidéo et audio incomparable, les ventes physiques reculent d’année en année au profit des services de VOD. Un bouleversement pour l’industrie cinématographique, avec des films de grands réalisateurs qui sont de plus en plus souvent directement accessibles sur les plateformes de streaming, sans même passer dans les salles obscures. De nouvelles habitudes qui ébranlent l’économie du cinéma, mais qui pourraient aussi, selon Matt Damon, impacter la créativité des réalisateurs. 

C’est au cours de l’émission Hot Ones de la chaîne First We Feast diffusée en août 2021 et récemment devenue virale sur Internet, que le célèbre acteur a exprimé ses craintes sur l’avenir incertain du septième art. Il déclare : « Les DVD représentaient une part énorme de notre business et de nos revenus, mais la technologie a rendu cela obsolète. Avant, on pouvait se permettre de ne pas réaliser l’ensemble des recettes d’un film sur ses entrées au cinéma, puisque les DVD sortaient juste après. Six mois plus tard, les ventes de ce nouveau support représentaient presque comme une deuxième sortie en salle. Et, quand ce modèle s’est effondré, cela a profondément changé le type de films que l’on pouvait réaliser.» 

Sans les ventes de Blu-ray et de DVD, l’industrie du cinéma est privée d’une partie importante de ses recettes, empêchant les producteurs de prendre des risques et d’innover. 

La fin des films indépendants 

« Maintenant que les DVD et Blu-ray ont en quelque sorte disparu, on ne peut plus vraiment faire les mêmes films. Par exemple, j’ai fait un film qui s’appelle Ma vie avec Liberace. Quand je suis allé discuter avec les exécutifs des studios, ces derniers m’ont expliqué que le budget serait d’environ 25 millions de dollars, et qu’ils devraient sortir 25 millions supplémentaires pour les frais publicitaires. Ça nous amène à 50 millions de dollars. Or, il faut reverser la moitié de ce qui est récolté aux exploitants. Donc, concrètement, il faut que ce film rapporte 100 millions de dollars pour qu’on commence à faire des bénéfices. Alors, l’idée même de récolter 100 millions de dollars avec cette histoire d’amour entre deux hommes est vite devenue un pari très difficile. Ça ne l’aurait pas été dans les années 90. À l’époque, on pouvait faire ce genre de films. » En réalité, ce film présenté au Festival de Cannes a rapporté seulement 13,3 millions de dollars dans le monde et a été directement diffusé sur HBO aux États-Unis.

Le film Ma vie avec Liberace avec Matt Damon était un véritable pari. Sans les ventes de DVD et de Blu-ray, le film n’aurait pas été rentable.

Un risque pour la longévité des films 

L’essor des services de VOD et de streaming implique un mode de production différent. Comme soulevé par l’acteur, les films sont désormais pensés pour générer l’intégralité de leurs recettes en salle. Les studios sont ainsi plus frileux et craintifs pour prendre des risques en finançant des films plus ambitieux qui s’éloignent des blockbusters franchisés. La disparition des supports physiques au profit des plateformes de streaming menace également la visibilité des films et séries dans le temps. De nombreux contenus sont en effet retirés fréquemment des plateformes comme Netflix, Disney+ ou Prime Vidéo. Récemment, HBO Max a supprimé plus de 37 programmes, dont de nombreux originaux introuvables ailleurs. Avec la sortie prochaine d’Avatar en salle, le premier volet vient d’être retiré du catalogue de Disney+. Bien que le Blu-ray du blockbuster de James Cameron puisse se trouver facilement, cela reste impossible pour les films privés de sortie physique. 

En plus d’offrir une qualité audio et vidéo incomparable aux services de VOD, le lecteur Blu-ray Sony UBP-X800M2 assure de profiter des films sans être dépendant des modifications et des retraits des plateformes. 

Matt Damon semble nostalgique des années 90 où le DVD était roi et faisait le succès de nombreux films, parfois des années après leur diffusion en salle. Un bouleversement qui risque de freiner les producteurs à prendre des risques pour les inciter plutôt à dupliquer les formules qui fonctionnent. La meilleure solution pour soutenir le cinéma reste donc d’aller en salle et de s’équiper d’un lecteur Blu-ray pour acheter les films sur support physique. De quoi redonner le sourire à Matt Damon ! 

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