Après l’Europe et la Grande Bretagne, c’est au tour des États-Unis de dévoiler les chiffres des ventes des supports physiques pour la musique. Sans surprise, la tendance est clairement au disque vinyle dont les ventes augmentent chaque année. En effet, la Recording Industry Association of America (RIAA) est sans équivoque, que cela soit en nombre d’unités vendues ou en termes de revenus, le vinyle est bel et bien devant.
Le rapport indique encore une nouvelle année de croissance des ventes physiques, le marché américain ayant écoulé un peu plus de 41 millions d’unités de disques vinyle (représentant 1,2 milliard de dollars de recettes), contre 33 millions de ventes de CD (pour 483 millions de dollars). Tout comme en Grande Bretagne et dans l’Hexagone, c’est la première fois depuis 1987 que les albums vinyle ont dépassé leurs équivalents en disques compacts.
Comparaison entre les revenus de la musique en streaming (en milliards de dollars) et les revenus de la musique physique (en millions de dollars) aux USA. Si le streaming est dix fois plus important que le physique, force est de constater que l’on consomme plus de musique d’année en année. Le marché se porte bien !
La part de résultat que l’on peut attribuer à la popularité croissante du vinyle auprès des jeunes et des moins jeunes, ou à la disparition du format CD, reste à débattre. Certains y voient un facteur démographique (le vinyle est le support du papy-boom) et de mode : le vinyle accroché au mur est une façon honorable de soutenir un artiste et de montrer ses goûts musicaux. D’autres pensent évidemment aux consommateurs de galettes noires (qui représenteraient 50% des acheteurs) qui ne possèdent pas de platine vinyle. Les pistes d’explications sont nombreuses et certainement intriquées.
Le streaming toujours en hausse
Cela dit, la hausse des revenus des ventes de vinyles (+17% aux US) n’enlève rien au marché du streaming qui monopolise 84% de la consommation de musique ! On remarque un net déclin des téléchargements payants, le marché ayant reculé de 622 M$ à 495 M$ (vidéo inclus). L’explication viendrait des connexions réseau toujours plus performantes (4G puis 5G, ainsi qu’une meilleure couverture réseau) et de plus en plus facile d’accès.
Une aubaine pour le CD d’occasion ?
Bonne nouvelle pour les aficionados du CD, le marché de l’occasion s’effondre et l’accès aux disques compacts est devenu plus que modique, non sans une pointe d’anachronisme – mais au moins autant que les disques vinyle. Cependant le CD n’a pas dit son dernier mot ! Utilisé comme matériau recyclé dans les coques des TV Sony (le Sorplas), il permet à certaines grandes marques de réinjecter les investissements précédents dans une autre industrie.
La tendance est claire, le vinyle a le vent en poupe. On note d’ailleurs l’acquisition d’une usine de pressage de vinyles par le groupe emblématique Metallica et la résurgence récente de deux usines dans l’Ouest de la France. Même si le compact disc n’a pas dit son dernier mot, une chose est sûre, tout le monde se demande si le support vinyle est un effet de mode ou non.
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Le vinyle n’a jamais complètement disparu. J’en ai toujours acheté. Pas comme la K7 qui, elle, a subi une véritable disparition avant une très récente résurrection. Mes enfants achètent des vinyls pour l’objet et, même s’ils ont une platine (payée par papa), pas sûr qu’ils déposent souvent le diamant sur le sillon. Nous assisterons sans doute à un second effondrement un jour…
Moi je suis de la génération des CDs sur ma première paye en sept 1983 j’achète 4CDs je les ai encore, cette année je suis passé au streaming ms hors de question que je me débarrasse de plus de 2000 cds ,les lecteurs atteignent des niveaux non connus à l’époque ce qui fait que les CDs à l’écoute sont comme un bon vin se bonifiant avec les ans, 2023 40 ans pour les premiers CDs achetés !