- Le Monde après nous (2023) : un luxueux système McIntosh
- American Psycho (2000) : système Harman Kardon
- Les Infiltrés (2006) : double système McIntosh
- High Fidelity (2000) : l’amour du vinyle
- Empire (2015) : série B&W Diamond
- Suits (2011) : le système Klipsch de Harvey Specter
- Orange Mécanique (1972) : une platine d’exception
- Friends (1994) : enceintes Martin Logan
La hi-fi occupe souvent une place de choix dans les décors des films et séries, incarnant à la fois l’élégance d’une époque et le mode de vie des personnages. Qu’ils soient utilisés comme éléments narratifs ou comme véritables protagonistes qui rythment les scènes, ces systèmes hi-fi d’exception captivent toujours l’attention des passionnés.
Le Monde après nous (2023) : un luxueux système McIntosh

Le Monde après nous est un thriller psychologique réalisé par Sam Esmail et basé sur le roman éponyme de Rumaan Alam. Le film suit Amanda (jouée par Julia Roberts) et Clay (Ethan Hawke), un couple qui loue une maison isolée avec leurs deux enfants pour des vacances loin de la ville. Leur escapade prend un tournant inattendu lorsqu’un couple mystérieux frappe à leur porte. Ils se présentent comme les propriétaires de la maison et affirment que le pays est plongé dans le chaos.
Au cœur de l’intrigue, un moment hors du temps met en avant une salle d’écoute impressionnante où l’on découvre un système hi-fi McIntosh à l’œuvre. Cette pièce, aménagée avec soin, regorge de vinyles soigneusement rangés et de détails qui reflètent une véritable passion pour la musique. Les personnages s’y retrouvent dans un moment de calme, écoutant un morceau qui contraste avec la tension croissante à l’extérieur. La caméra s’attarde sur les vumètres bleus emblématiques du système McIntosh. Les éléments identifiés incluent le pré-ampli McIntosh C2800, l’ampli de puissance à tubes McIntosh MC275 V6 et la platine vinyle McIntosh MT2. Preuve qu’un bon système hi-fi rend l’apocalypse plus agréable !
American Psycho (2000) : système Harman Kardon

Dans American Psycho, Mary Harron dépeint le New York des années 1980, une époque marquée par l’excès, le matérialisme et une obsession pour l’apparence. Patrick Bateman, incarné brillamment par Christian Bale, est le reflet parfait du yuppie : costume impeccable, routine millimétrée et goût pour tout ce qui brille. Mais derrière ce vernis se cache une personnalité profondément troublée, qui oscille entre son besoin de se conformer et ses pulsions violentes. Parmi les nombreux symboles de statut présents dans son appartement ultramoderne, son système hi-fi occupe une place de choix.
La scène la plus emblématique du film met en avant une installation audio remarquable dans le salon immaculé de Bateman. Alors qu’il s’apprête à commettre un acte violent contre son collègue Paul Allen, il fait un discours enthousiaste sur la chanson Hip to Be Square de Huey Lewis and the News. Tout en dissimulant son intention meurtrière derrière une analyse musicale presque comique, il se déplace dans la pièce, enfilant une tenue de protection tout en faisant jouer le morceau sur son système hi-fi.
Reflet de son obsession pour la perfection matérielle, ce système se compose d’un ensemble Harman Kardon 700 avec amplificateur Harman Kardon 770, préampli Harman Kardon 725, égaliseur Harman Kardon EQ7 et lecteur cassette Harman Kardon 440xm. Le film se déroulant à l’âge d’or du CD, une platine CD Pioneer PD-4300 est également visible. Le tout s’associe à une paire d’enceintes vintage KEF.
Les Infiltrés (2006) : double système McIntosh

Dans Les Infiltrés, réalisé par Martin Scorsese, l’intrigue tourne autour d’un jeu de dupes entre la police et la pègre de Boston. Colin Sullivan (interprété par Matt Damon), un flic corrompu travaillant pour le gangster Frank Costello (Jack Nicholson), mène une double vie qui l’oblige à jongler entre son statut d’homme respectable et ses activités criminelles. Son appartement moderne et bien aménagé reflète son succès et son besoin de maintenir les apparences.
L’appartement de Sullivan est présenté à plusieurs reprises, avec son système hi-fi et home-cinéma McIntosh qui y occupe une place centrale. Placé en évidence dans son salon, il se compose d’un ensemble haut de gamme, soigneusement sélectionné par l’équipe de tournage, avec un pré-ampli home-cinéma McIntosh MX119 associé à un ampli multicanal McIntosh MC207 et un lecteur DVD McIntosh MVP861. Un second système exclusivement hi-fi se compose de l’ampli intégré McIntosh MA6500 et du lecteur CD McIntosh MCD1000. Enfin, cinq enceintes McIntosh XLS 320 sont réparties dans la pièce.
High Fidelity (2000) : l’amour du vinyle

Réalisé par Stephen Frears d’après le roman culte de Nick Hornby, High Fidelity est une ode à la musique et aux relations humaines, vue à travers les yeux de Rob Gordon (incarné par John Cusack). Rob est un passionné de musique et propriétaire d’un magasin de disques à Chicago, « Championship Vinyl », où il passe ses journées à débattre de ses albums préférés avec ses employés, Barry (Jack Black) et Dick (Todd Louiso).
Le film plonge le spectateur dans l’univers des vinyles et CD, des playlists soigneusement élaborées et des collections musicales, tout en explorant les complexités des relations humaines. L’obsession de Rob pour la musique reflète sa quête identitaire, où chaque chanson, chaque disque est lié à un souvenir ou une émotion.
Dans son appartement, entouré de sa collection imposante de vinyles, Rob partage des moments d’exception avec la musique. L’une des scènes mémorables le montre en train de préparer une playlist sur sa chaîne hi-fi, expliquant l’art subtil de construire une mixtape parfaite. Sa démarche est méticuleuse, presque sacrée : choisir la bonne chanson d’ouverture, maintenir le rythme, créer une montée émotionnelle et finir sur une note inoubliable. Dans une autre scène, on le voit écouter un disque, plongé dans ses pensées. La caméra s’attarde sur sa chaîne hi-fi, qui devient un compagnon silencieux. Ce système tant vu à l’écran se compose d’un pré-ampli Marantz 110, avec un ampli Sansui AU-7700 et un lecteur CD NAD CD522.
Empire (2015) : série B&W Diamond

Créée par Lee Daniels et Danny Strong, la série Empire plonge dans les coulisses de l’industrie musicale, racontant l’ascension et les luttes de la famille Lyon. Lucious Lyon (interprété par Terrence Howard), magnat de la musique et patriarche de la famille, est un perfectionniste, un visionnaire, mais aussi un homme prêt à tout pour protéger son empire. Sa passion pour la musique, qui est au cœur de son entreprise et de sa vie personnelle, se reflète dans son environnement, notamment à travers son système hi-fi haut de gamme.
Le studio de Lucious Lyon est équipé d’un système audio d’exception, cohérent avec son statut de magnat de la musique et d’audiophile exigeant. Celui-ci se compose des luxueuses enceintes colonne B&W 801 D4 associées à un pré-ampli Classé Audio CP-800 et un ampli de puissance Classé Audio CA D200. Pour les écoutes plus intimistes, Lucious possède également un exemplaire de la légendaire enceinte connectée B&W Zeppelin de première génération.
Suits (2011) : le système Klipsch de Harvey Specter

Dans Suits, Harvey Specter, incarné par Gabriel Macht, représente l’essence même du raffinement et du succès. Avocat charismatique et redoutable, il se distingue par son goût irréprochable, qu’il s’agisse de ses costumes sur-mesure, de ses voitures de luxe ou des objets soigneusement sélectionnés pour orner son bureau.
Passionné de musique, Harvey affiche une fascination pour les vinyles, illustrée par sa collection impressionnante dont certains titres emblématiques apparaissent au fil des épisodes. Cette passion s’accompagne d’un système hi-fi remarquable, subtilement mis en avant à plusieurs reprises.
Il se compose d’une platine Pro-Ject RPM 1.3 Genie, associée à un amplificateur à lampes PrimaLuna et à une paire d’enceintes Klipsch Reference R-14M. Ce choix d’équipement illustre parfaitement la personnalité d’Harvey Specter : une combinaison d’élégance, de performance et de précision.
Orange Mécanique (1972) : une platine d’exception

Chef-d’œuvre de Stanley Kubrick adapté du roman d’Anthony Burgess, Orange Mécanique est un film culte qui explore les thèmes de la violence, du libre arbitre et du conditionnement psychologique. Le film suit Alex DeLarge, un jeune homme à la fois fascinant et terrifiant, chef d’un gang déchaîné dans une société dystopique. Alex est passionné par la musique, en particulier celle de Beethoven, qu’il surnomme affectueusement « Ludwig Van ».
L’univers visuel de Kubrick est essentiel pour transmettre le caractère d’Alex et l’atmosphère du film. Dans la chambre d’Alex, un espace excentrique et avant-gardiste, se trouve un système hi-fi de luxe qui reflète son goût pour le raffinement. Celui-ci est mis en avant lors d’une scène dans laquelle Alex apprécie la Neuvième Symphonie de Beethoven. On y découvre une magnifique platine vinyle Transcriptors Hydraulic dotée d’un plateau avec supports dorés. Elle est associée à un ampli Bang & Olufsen Beomaster 5000 dans le film.
Friends (1994) : enceintes Martin Logan

Vivre en colocation dans un petit appartement new-yorkais n’empêche pas de profiter d’un système hi-fi d’exception. Joey, l’un des personnages les plus attachants et exubérants de la série Friends, le prouve avec panache. Bien que souvent à court d’argent et réputé pour ses choix impulsifs, Joey ne lésine pas sur le confort de son appartement et cela inclut un équipement audio haut de gamme.
Dans plusieurs épisodes, on aperçoit dans le salon de Joey et Chandler un système hi-fi qui tranche avec le reste du mobilier souvent dépareillé ou basique. Les enceintes Martin Logan, bien visibles, attirent immédiatement l’attention par leur design unique. Ces dernières sont les Martin Logan Aerius, des modèles hybrides électrostatiques qui étaient très prisés dans les années 1990. Leur design distinctif, avec leurs panneaux verticaux et leur base renfermant un caisson de basses, est immédiatement reconnaissable.
Qu’il s’agisse du raffinement d’Alex dans Orange Mécanique, du luxe ostentatoire de Colin Sullivan dans Les Infiltrés, ou de la sophistication inattendue de Joey dans Friends, les systèmes hi-fi au cinéma sont de véritables acteurs secondaires, offrant une dimension supplémentaire à l’histoire. Ces systèmes incarnent souvent le statut, la passion ou même les contradictions des personnages qui les possèdent. Pour les spectateurs audiophiles, ils représentent un clin d’œil apprécié, mais pour tous, ils participent à l’esthétique et à la narration de l’œuvre. Et vous, avez-vous repéré d’autres systèmes hi-fi marquants dans des films ou des séries ?












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