Retrogaming : les consoles et les micro-ordinateurs insolites du jeu vidéo

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Depuis les années 70, le marché de la console de salon a toujours été un terrain d’expérimentation pour les fabricants. Certaines marques, comme Nintendo ou SEGA, sont rapidement sorties du lot. D’autres ont aussi tenté l’aventure par le passé, mais toutes n’ont pas réussi à imposer leurs visions du jeu vidéo. Des machines aujourd’hui très prisées par les amoureux du retrogaming.

La Coleco Telstar Arcade est l'une des toutes premières consoles à avoir apporté les jeux vidéo dans les foyers.
La marque Coleco fait partie des pionniers du jeu vidéo. Dans les années 70, le marché du gaming était balbutiant, tout comme les technologies utilisées.

Sony Bravia KDL-22PX300 (2010) : une PlayStation 2 dans un téléviseur LCD

Equipé d'une PlayStation 2, le téléviseur Sony Bravia KDL-22PX300 permet de profiter des jeux vidéo dans un seul et même appareil. Une solution qui est très appréciée par les collectionneurs retrogaming.
Le téléviseur Sony Bravia KDL-22PX300, ou PX300 pour les intimes, intégrait tout le hardware de la PlayStation 2 dans son socle. Un concept innovant, mais arrivé trop tard sur le marché.

Le concept de ce téléviseur Sony Bravia est assez particulier, puisqu’il intègre tout le hardware de la PlayStation 2 dans son socle. Il est donc possible de jouer directement à toute la ludothèque de la machine sur cet écran, doté d’une dalle TFT, pouvant atteindre une définition HD 1080p à 60 Hz. Des caractéristiques techniques exagérées pour le gaming, puisque la PS2 n’était capable d’atteindre qu’une définition 480i, car pensée pour les téléviseurs cathodiques de l’époque.

Petite curiosité retrogaming, la TV Sony Bravia KDL-22PX300 était connectée et donnait aussi accès aux services de VOD de M6 Replay, YouTube et même Dailymotion. Sur le papier, la promesse était belle, toutefois cet OVNI est apparu sur le marché en 2010, quatre ans après la sortie de la PlayStation 3. La PS2 a été une console extrêmement populaire et son cycle de vie a perduré pendant longtemps, mais ce téléviseur trouva difficilement son public qui s’était déjà tourné vers la “next gen” et la promesse de la haute définition.

Panasonic Q (2001) : une Nintendo Gamecube dans un lecteur DVD

La Panasonic Q intègre tout le hardware de la Nintendo Gamecube et offre la possibilité de lire des DVD.
Avec la Panasonic Q, le fabricant japonais corrige le principal défaut de la Nintendo Gamecube. Ce modèle est capable de lire les DVD, un marché en plein boom, au début des années 2000.

Alors que la PlayStation 2 réalisait des records de ventes partout dans le monde, en partie grâce à son lecteur DVD intégré, du côté de Nintendo, c’est la Gamecube qui a tenté de conquérir le cœur des joueurs. Elle n’est pas sortie gagnante de cette guerre des consoles, mais cette machine a une place importante dans l’histoire du jeu vidéo. Elle a beaucoup apporté, avec des titres comme The Legend of Zelda: The Wind Waker, The Legend of Zelda: Twilight Princess, Super Mario Sunshine ou l’incroyable Resident Evil Zero. Son principal “défaut” était son lecteur de mini-CD 80 mm, à un moment où tout le monde s’équipait d’un lecteur DVD.

C’est à ce moment qu’est intervenu Panasonic, avec son propre modèle de lecteur DVD, basé sur la Nintendo Gamecube. La Panasonic Q proposait toutes les fonctionnalités de la console de Nintendo tout en permettant de jouer à l’ensemble de la ludothèque. Dans la pratique, la seule différence notable en termes de hardware, était son lecteur, capable d’accueillir des DVD, et sa capacité à décoder les flux vidéo. Finalement, la Panasonic Q corrigeait un choix malheureux de Nintendo, mais elle se positionnait sur un marché de niche et ne rencontra pas un très grand succès.

Uniquement sortie au Japon, cette mini-chaîne-console se trouvait toutefois dans certaines boutiques d’import en France. Aujourd’hui, la Panasonic Q s’arrache parmi les collectionneurs retrogaming et son prix de vente peut parfois dépasser les 1 500 €. C’est d’autant plus vrai que la Gamecube est devenue très à la mode chez les retrogamers depuis quelques années. 

SEGA Divers 2000 series CX-1 Dreamcast (2000) : sa place est dans un musée

Le téléviseur CRT SEGA Divers 2000 series CX-1 Dreamcast intègre une console de jeux, avec un design et une couleur inspirés de Sonic. Cette machine est une sorte de Graal pour les collectionneurs retrogaming.
Le design du téléviseur SEGA Divers 2000 series CX-1 Dreamcast s’inspire des traits de Sonic. Il intègre une console SEGA Dreamcast et des fonctionnalités connectées, comme la visioconférence.

La SEGA Divers 2000 series CX-1 Dreamcast est une petite curiosité du jeu vidéo, fruit d’une collaboration entre SEGA, CSK et Fuji Television Network. Il s’agit d’un poste de télévision, intégrant une console SEGA Dreamcast. Une caméra, un clavier, une télécommande et une manette sont fournis dans la boite. Ces accessoires permettaient, notamment, de faire de la visioconférence. Sortie en 2000, elle était peut être un peu trop en avance sur son temps.

Sa forme particulière emprunte ses lignes à la tête de Sonic, la mascotte de SEGA. Il s’agit probablement de l’une des pièces les plus recherchées par les collectionneurs retrogaming puisqu’elle a seulement été produite à 5 000 exemplaires. Seules quelques unités subsistent dans un état neuf, dans leur boîte d’origine, ce qui en fait une véritable perle rare. Aujourd’hui estimée entre 15 000 et 40 000 €, rares sont les offres qui atteignent les sites d’enchères.

Un an après la sortie de la SEGA Divers 2000 series CX-1 Dreamcast, l’entreprise japonaise cessera ses activités sur le secteur des consoles. Les ventes insuffisantes de la Dreamcast, face à la PlayStation 2, conduit SEGA a se concentrer uniquement sur ses activités de développement et d’édition de jeux. La fin d’une ère pour SEGA qui dominait le marché, une décennie plus tôt.

Pippin (1996) : une console multimédia par Apple et Bandai

Apple, en partenariat avec Bandai a mis sur le marché la console de jeux Pippin. Il s'agit d'un des plus gros échecs de la marque à la pomme.
Apple, en partenariat avec Bandai, avait développé la console de jeu Pippin. Sur la base d’un Mac assez bas de gamme, la machine était vendue trop cher.

Lancée en mars 1996 au Japon et en septembre de la même année aux États-Unis, la console Pippin est le fruit d’une collaboration entre Apple et Bandai. Si aujourd’hui la marque à la pomme fait figure de leader dans le domaine de la high-tech, à l’époque, Apple n’était pas au sommet de la gloire et cherchait de nouveaux marchés à conquérir.

En réalité, cette “console” reposait sur l’architecture PowerPC, essentiellement utilisée sur les Mac de l’époque. La Pippin n’était finalement qu’un ordinateur sous MacOS qui essayait de se faire passer pour autre chose. Apple espérait tout de même vendre plusieurs millions d’unités sur trois ans, mais l’aventure ne dura pas plus d’une année, suite à l’échec cuisant de la machine.

Le prix excessif de 600 $, pour un Mac bas de gamme, avait fait fuir les potentiels clients. Les ventes ne dépassèrent pas les 50 000 exemplaires au Japon et aux USA. Il s’agit ici de l’un des plus gros échecs de toute l’histoire du jeu vidéo. Toutefois, déjà à l’époque, Apple croyait beaucoup à Internet et la machine était équipée, de série, d’un modem et d’un navigateur web intégré. Un argument qui ne pesait pas lourd face à la PlayStation, sortie deux ans plus tôt.

Aiwa CSD-GM1 (1994) : une console SEGA Mega-CD dans une boombox

La boombox Aiwa CSD-GM1 intégre une console SEGA Megadrive, permettant de lire les CD audio, les Mega-CD, les cassettes et les cartouches. Un appareil très prisé par les collectionneurs de retrogaming.
Extrêmement rare aujourd’hui, la console Aiwa CSD-GM1 est aujourd’hui estimée entre 3 000 $ et 4 000 $ sur le marché de l’occasion. L’appareil dispose d’un lecteur CD audio et Mega-CD, d’un lecteur cassette, d’une radio et d’une Megadrive.

S’il y a bien un fabricant que l’on n’attendait pas sur le marché du gaming, c’est Aiwa. Cette société, née dans les années 50, s’est surtout fait connaître dans les seventies, lors de l’explosion de la hi-fi et de la vidéo domestique. Aiwa a fait partie des pionniers en matière d’enregistreurs de cassettes et DAT, notamment avec ses postes stéréo radio-cassette, très abordables.

Le poste Aiwa CSD-GM1, aussi appelé Aiwa Mega-CD, a été distribué au Japon, un an après la sortie du lecteur CD-Rom pour la Megadrive : le Mega-CD. Il s’agissait d’une boombox, emblématique de l’époque, qui pouvait aussi lire les jeux Mega-CD. Le socle sur lequel elle reposait était relié par un câble à la Aiwa CSD-GM1. Ce support contenait tout le hardware de la Megadrive, ainsi qu’un port cartouche.

Cette mini-chaîne-console a débarqué sur le marché à une époque où la marque Aiwa n’arrivait plus réellement à satisfaire ses clients et commençait à être sur le déclin. En 2002, Aiwa a été racheté par Sony, son principal actionnaire, pour faire partie intégrante de l’entreprise. Aujourd’hui la marque existe toujours et propose de l’électronique grand public d’entrée de gamme.

La manette Megadrive bleue de la console/boombox Aiwa Mega-CD.
La console/boombox Aiwa Mega-CD était livrée avec une manette Megadrive bleue. Un bel objet que les collectionneurs s’arrachent à plus de 800 $ sur les sites d’enchères.

SEGA Multi-Mega (1994) : la SEGA Megadrive dans un baladeur CD

La SEGA Multi-Mega (Genesis CDX) est un baladeur CD, capable de lire les cartouches Megadrive et les jeux Mega-CD. Elle a trouvé une seconde vie chez les collectionneurs de retrogaming.
La console SEGA Multi-Mega était un baladeur CD, capable de lire les jeux Megadrive et Mega-CD. Peu populaire à l’époque, elle trouve une seconde vie chez les collectionneurs qui l’apprécient pour sa polyvalence et son faible encombrement.

Dans le milieu des années 90, SEGA s’était fait une spécialité du hardware un peu exotique. La Megadrive, sortie en 1989, a connu pléthore de périphériques comme le 32X et le Mega-CD. La console a même été déclinée dans une seconde version en 1993. Une nouvelle itération qui, elle aussi, eut droit à un Mega-CD restylé et plus compact. C’est dans cette frénésie de matériels et à un moment où les baladeurs CD devenaient populaires que le fabricant lance le SEGA Multi-Mega.

En termes de technologie, il ne s’agissait pas d’autre chose que d’une Megadrive et d’un Mega-CD, miniaturisés dans un seul appareil “transportable”. Il avait été pensé comme un baladeur CD puisqu’il était possible d’y mettre des piles, afin d’écouter sa musique au casque. La réalité était tout autre, car la console SEGA Multi-Mega était plutôt encombrante et passait difficilement dans une poche.

Toutefois, aujourd’hui, les collectionneurs de retrogaming apprécient le format compact de cette petite machine, capable de lire les jeux Megadrive et Mega-CD. Il faudra tout de même débourser entre 300 et plus de 2 000 €, selon l’état, pour s’en procurer une d’occasion.

PC-FX (1994) : la console qui voulait être un PC ?

La PC-FX n'a pas connu le succès à cause d'une ludothèque inexistante et des choix technologiques discutables.
De mauvais choix technologiques, un très mauvais timing et des ludothèque quasi inexistante ont eu raison de la PC-FX. Elle a vécu quelque temps grâce à des productions pour adultes, mais ne parvint jamais à conquérir le grand public.

La PC-FX, lancée le 23 décembre 1994 par NEC, était une console de jeux 32 bits et devait prendre la relève de la PC-Engine et de la SuperGrafX. Contrairement à ses petites sœurs, la PC-FX a été commercialisée uniquement au Japon. Elle se démarquait par sa forme verticale, rappelant les tours d’ordinateur. Petite faiblesse dès la conception, elle était dépourvue de puce graphique dédiée à la gestion de la 3D. Le fabricant ayant plutôt misé sur le full motion vidéo, les capacités de jeu 2D et l’apport du CD-Rom.

L’aventure fut de courte durée puisque quatre ans plus tard, NEC décida de se retirer du marché de la console, suite à cet échec commercial. En effet, la PC-FX ne s’écoula qu’à 400 000 unités et la ludothèque très limitée ne parvint pas à faire face à une concurrence très féroce : la PlayStation. Il faut ajouter à cela qu’une grande partie des CD-Rom pour la PC-FX était destiné au marché pour adultes, profitant des capacités vidéo de la console.

Amstrad Mega PC (1993) : le PC qui voulait être une console ?

L'Amstrad Mega PC est un ordinateur personnel, intégrant une Megadrive. Trop chère à sa sortie, une baisse de prix tardive n'aura pas réussi à convaincre le marché.
Embarquant des technologies vieillissantes, l’Amstrad Mega PC n’avait pas beaucoup d’arguments à faire valoir. Le tarif excessif de la machine a fait fuir tous les potentiels clients.

Les enfants des années 80 ont bien connu la marque Amstrad. Tout d’abord pour ses micro-ordinateurs mythiques comme les CPC 464 et le CPC 6128, mais aussi pour leurs chaînes et mini-chaînes hi-fi bon marché. En 1993, Amstrad sort de l’échec de sa console GX4000 qui proposait du hardware dépassé dans un design qui aura alimenté beaucoup de discussion de l’époque. 

Sur le papier, le Mega PC reprenait le concept de l’Amstrad CPC 6128 Plus, en proposant un ordinateur personnel, capable de lire les cartouches au format console. Face au flop de la GX4000, la marque signe un partenariat avec SEGA et c’est le hardware de la Megadrive qui se retrouve embarqué dans la machine.

Comme à son habitude, Amstrad recycle un vieux processeur et c’est le modèle 386 SX-25 qui est utilisé pour la partie ordinateur. Du matériel déjà obsolète, avant même la commercialisation du Mega PC. Le prix de 999 £ n’était pas non plus un argument pour cette pauvre machine qui ne trouvait pas preneur. Malgré une baisse de tarif à 599 £, l’Amstrad Mega PC a disparu des rayons, dans l’indifférence générale. Notez qu’il empruntait son concept au SEGA TeraDrive, qui avait échoué, lui aussi. Aujourd’hui encore, elle est boudée par les collectionneurs de retrogaming, malgré sa rareté.

Pioneer LaserActive (1993) : la platine de salon à tout faire

La platine Pioneer LaserActive est une platine LaserDisc, capable d'accueillir des modules PAC pour jouer aux jeux vidéo.
La platine Pioneer LaserActive offrait un excellent concept pour l’époque. Elle ouvrait la porte à des possibilités infinies, mais la démocratisation du DVD eut raison d’elle.

Pensée pour être le centre de divertissement du salon, la platine Pioneer LaserActive offrait un concept novateur pour l’époque. Elle se présentait comme un lecteur Laserdiscs, mais était aussi capable de lire les CD audio, les disques de jeux et les disques de karaoké. Un appareil très complet auquel on pouvait adjoindre des modules “PAC” qui augmentaient ses capacités.

C’est ainsi qu’un partenariat avec SEGA a été mis en place avec le SEGA PAC qui donnait la possibilité de jouer à des jeux Megadrive et Mega-CD sur la platine. Des titres furent également publiés sur Laserdiscs : les Mega LD discs. Ces derniers utilisaient les capacités du SEGA PAC et profitaient aussi du matériel de décodage vidéo de la platine. C’est ainsi que l’on a pu découvrir le Road Blaster, un jeu de courses automobiles, utilisant des vidéos de dessin animé. Time Gal faisait partie de cette logithèque, un animé japonais interactif qui permettait au joueur de prendre des décisions.

Un autre module, le NEC PAC, permettait la lecture des LD-Rom, des jeux sur HuCards, ainsi que des disques PC-Engine et CD+G. Développé en partenariat avec NEC Home Electronics, il avait la particularité d’être zoné. Les jeux japonais ne pouvaient pas être lus sur la version américaine et vice-versa. Un produit plutôt premium, car tout comme le SEGA PAC, cette extension était vendue 600 $.

L’aventure de la platine Pioneer LaserActive ne dura que trois ans, faute de réellement trouver son public. C’était un appareil très luxueux pour l’époque et techniquement très abouti, mais l’avènement du DVD eut raison du format Laserdiscs. Les disques de 12 cm étaient bien plus pratiques et plus abordables pour le grand public.

Philips CD-I (1991) : le multimédia dans tous les salons

La platine Philips CD-I est capable de lire les jeux, les Photo CD, les CD audio et même les Video CD.
Bien plus qu’une simple console de jeux, la Philips CD-I voulait démocratiser les contenus numériques pour le grand public. Elle était en mesure de lire les Photo CD, les CD musicaux et même les Vidéo CD.

Au début des années 90, le buzzword à la mode était “multimédia”. Il fallait que tous les appareils de divertissement puissent être capables de lire tous les formats numériques naissants. Si le Compact Disc a beaucoup apporté à la musique, l’informatique a, elle aussi, profité de cette petite révolution technologique. Le CD permettait le stockage de données et pour en profiter, Philips, Sony et Matsushita mirent au point le standard CD-I (Compact Disc Interactif).

L’idée était de proposer des platines, plus abordables qu’un PC, capables de lire des jeux au format CD-i, des CD audio, des CD Karaoké, des Photo CD et des Vidéo CD. Ces derniers nécessitaient un module Full Motion Video, vendu séparément. Pour le grand public, cette machine était surtout perçue comme une console pour les enfants et ce fut un véritable échec. Philips perdit plus d’un milliard dans cette aventure et se retira définitivement du gaming après cela.

La Philips CD-I est aujourd’hui essentiellement connue pour avoir accueilli les trois pires jeux Zelda de tous les temps. Difficile d’imaginer un tel fiasco de nos jours, tant Nintendo surprotège ses licences. Toutefois, c’est aussi une des raisons pour laquelle les collectionneurs retrogaming se l’arrachent. Un véritable concentré d’histoire puisqu’il est bon de rappeler que Philips, en partenariat avec Sony, étaient à l’origine du format CD.

SEGA TeraDrive (1991) : une Megadrive dans un PC IBM

La SEGA TeraDrive intègre un PC et une console Megadrive.
La SEGA TeraDrive pouvait être utilisée de deux manières puisqu’elle offrait un mode console et un mode MS DOS. Le concept n’a pas su séduire le grand public qui ne comprenait pas l’intérêt d’une telle machine.

L’idée d’intégrer du hardware Megadrive dans différents matériels électroniques grand public date du début des années 90. En effet, dès 1991, SEGA part à la rencontre du géant de l’informatique : IBM. Les ordinateurs personnels se vendent de plus en plus et l’entreprise japonaise y voit une opportunité de s’implanter sur un nouveau marché. Son fonctionnement est assez simple puisqu’un écran d’accueil propose de choisir entre le mode MS DOS et le mode Megadrive.

La SEGA TeraDrive ne rencontra pas le succès, d’une part, à cause d’un tarif assez prohibitif allant de 1 100 $ à 1 840 $, et surtout, du fait d’un concept flou. Qu’est-ce qu’un ordinateur ne pouvait pas faire ? La Megadrive n’apportait pas réellement de valeur ajoutée, tant la logithèque PC était importante et diversifiée. Comme l’Amstrad Mega PC deux ans plus tard (voir plus haut), ce projet a viré au fiasco.

Coleco Telstar Arcade (1977) : la première génération de consoles

La console Coleco Telstar Arcade est équipée de nombreux accessoires, afin de profiter des jeux arcade à la maison.
Difficile de faire plus exotique avec la console Coleco Telstar Arcade qui offrait un design “original”. Elle rassemblait toutes les manières de jouer de l’époque, dans une seule machine.

La Coleco Telstar Arcade, commercialisée en 1977 au Japon, en Amérique du Nord et en Europe par Coleco, se distingue en tant que console de première génération et représente l’apogée de la série Coleco Telstar. L’architecture de la machine est basée sur la série de puces MOS Technology MPS-7600-00X, chaque puce agissant comme un microcontrôleur capable de stocker 512 mots.

La construction unique de la Coleco Telstar Arcade prend la forme d’un triangle, dont chaque côté comporte des accessoires de jeu spécifiques. Un côté inclut un volant et un levier de vitesse, un autre intègre un pistolet optique, et le troisième présente deux manettes. Le joueur peut choisir le côté approprié en fonction du jeu en cours. La machine s’inspirait fortement de ce que l’on pouvait retrouver dans les salles d’arcade. Une expérience que l’on peut retrouver de nos jours grâce aux excellentes bornes Neo Legend et Arcade1Up.

Les jeux de la Coleco Telstar Arcade étaient distribués sur des cartouches de couleur argent, chacune contenant une puce MOS Technology MPS-7600-00X. Coleco a publié un total de quatre cartouches pour le système, et chaque cartouche avait une forme triangulaire se connectant au sommet de la console.

Le jeu vidéo : le plus gros marché du divertissement

Avec le recul, certaines de ces consoles peuvent amuser ou étonner, mais elles font partie de l’histoire du jeu vidéo. Elles nous montrent aussi à quel point certaines marques osaient des choses, même lorsque personne n’y croyait. Beaucoup de ces modèles ont joué de malchance, ou sont arrivés trop tard sur un marché qui évoluait vite. Certes, certains concepts étaient atypiques, mais des années 70 au début des années 2000, beaucoup de choses restaient à inventer.

Pour de nombreuses marques, le gaming a longtemps été un lieu d’expérimentations qui nous a mené à ce secteur dynamique et toujours en croissance que l’on connait aujourd’hui. Le jeu vidéo est désormais pratiqué par 70 % des Français, ce qui représente un marché de presque six milliards d’euros. Une industrie génératrice de croissance et d’emplois qui a fait naitre de grandes entreprises françaises comme Ubisoft, Gameloft ou Focus Entertainment.

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Jérémy
Passionné de pop culture, de cinéma, de musique et enfant des années 80, j'ai été bercé par des licences cultes comme SOS Fantômes, Retour Vers le Futur, Jurassic Park ou encore Terminator. La science-fiction est mon genre de prédilection, mais j'apprécie aussi le fantastique. Gamer dans l’âme, j’ai une passion sans faille pour les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge, allant des RPG, aux titres narratifs et en passant par les jeux de survie. Grand amateur de rock et de metal, j'ai même été guitariste dans un groupe dans mes jeunes années. Je m'intéresse aussi aux nouvelles technologies, aux tendances du numérique et aux intelligences artificielles.

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