En résumé
C’est le film de super-héros que le monde entier attendait sans vraiment le savoir : un blockbuster capable d’offrir le meilleur du grand spectacle made in Hollywood, mais aussi pourvu d’un c?ur, d’un contenu, voire d’une conscience. Non content d’avoir rapporté à la surprise générale la somme stratosphérique de près d’un milliard et demi de dollars de recettes internationales, Black Panther est ce film-là. Pourquoi « à la surprise générale » ? D’abord, parce le personnage-titre n’est pas forcément le plus connu de l’écurie Marvel. Ensuite, parce que la surabondance de superproductions du même acabit (suites, préquelles, remakes, reboots, spin-off et compagnie) finira bien un jour ou l’autre par lasser le public. Enfin, voire surtout, parce qu’une aventure intégralement interprétée par des acteurs noirs, ce n’est pas forcément caresser l’Amérique de Donald Trump dans le sens du poil ? encore moins du portefeuille. Pourtant, c’est bel est bien ce triomphe de technologie, de narration, d’interprétation et d’intelligence engagée que les fans du genre (et pas seulement eux) ont plébiscité. Soit une tragédie aux accents shakespeariens située sur le continent africain qui, entre eux scènes d’action absolument colossales, réveille la mythologie de tout un peuple, affirme le droit à l’intégration et prône le devoir d’ouverture aux réfugiés. Entre pur « entertainment » et phénomène de société, il fallait oser. De quoi garder sa confiance dans un pays et une industrie qui nous donnent pourtant tant de raisons de douter d’eux.
Avis Technique
Un transfert de pointe aux contrastes et au piqué en acier trempé (le costume Black Panther !) et à la colorimétrie à s’en décrocher la mâchoire. Par contraste, le volume général un peu bas du mixage crée un très léger déséquilibre avec l’exceptionnelle facture visuelle. Mais une fois ajusté, c’est un véritable festival d’effets multidirectionnels et de graves à en décoller le papier peint !
Du côté des bonus
Comme presque toujours, les Studios Marvel ont mis le paquet. Préface engageante du réalisateur ; commentaire audio intarissable du même accompagné de la directrice artistique ; quatre modules riches et compacts consacrés au travail de documentation, aux décors et aux costumes ; captivante table ronde autour de l’adaptation du comics ; quatre scènes inédites ; retour déjà nostalgique sur dix ans de films Marvel ; un bêtisier? Les fans seront comblés.
Le mot de la fin
Un hyper spectacle susceptible de convaincre jusqu’aux plus réfractaires au cinéma de super-héros.
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