
En résumé
Quelques mois après la déception artistique et la relative contre-performance commerciale essuyées par « Astérix & Obélix – L’Empire du Milieu », le pari semble cette fois gagné sur tous les tableaux pour le second blockbuster made in France de l’année. On peut certes se demander pourquoi les scénaristes de cette énième adaptation du classique signé Alexandre Dumas ont choisi de le « moderniser » en faisant de Porthos un mousquetaire bisexuel (on le voit endormi entre un homme et une femme, ça ne va pas plus loin), on est bien obligé de constater que les personnages de Romain Duris et de Pio Marmaï ne jouent quasiment aucun rôle dans le développement de l’intrigue, mais le fait est là : tout ceci est emballé avec un réel panache, certaines scènes d’action flirtent même avec une virevoltante virtuosité, décors et costumes rivalisent d’ampleur comme de luxe… Et, pour ne rien gâcher, le décidément passionnant François Civil campe un des meilleurs D’Artagnan, si ce n’est le meilleur, que l’on ait vus à l’écran, toutes époques et nationalités confondus.
« Quand je me suis rendu à l’audition, j’ai dit que le roman de Dumas avait bercé mon enfance alors que je ne l’ai lu qu’après avoir appris la mise en chantier du film », a-t-il confessé après coup. Ce n’est pas bien de mentir, on est d’accord, mais en voyant le résultat, on ne peut que le féliciter d’avoir osé tenter sa chance. Rendez-vous le 13 décembre en salles pour le second volet « Milady » et courant avril 2024 pour sa sortie vidéo.
Du côté des bonus
Répartis sur deux Blu-ray, celui du film et un spécifiquement dédié aux suppléments, ils accomplissent haut la main leur mission informative : soit un making-of qui dévoile l’entraînement des acteurs pour assurer eux-mêmes 90 % des cascades, une masterclass détendue de l’équipe, des entretiens complices avec le réalisateur et le casting, sans oublier un chouette sketch des quatre acteurs principaux à l’occasion de la première du film aux Invalides.
Avis technique
Une copie Blu-ray digne de tous les éloges (reçu trop tard, l’UHD sera testé dans le prochain numéro des Années Laser) et un mixage Atmos puissamment immersif, de la pluie diluvienne du prologue aux coups de feu et d’épée échangés à la fin dans la cathédrale.
Le mot de la fin
Un pour tous, tous pour eux !
On dit que l’argent n’apporte pas le bonheur, Mais quelle joie il apporte!