Mis à jour le 19 septembre 2023.
En résumé

Dans l’arborescence toujours plus démultipliée (un brin soulante à la longue) des suites, préquelles, reboots, spin-off et autres prolongements sériels des franchises de super héros ou d’univers intergalactiques façon Star Wars, la tenue qualitative et la capacité de renouvellement du concept Gardiens de la Galaxie font figure de glorieuse exception. De fait, ce troisième volet ne se contente pas de capitaliser sur les acquis qui ont forgé le triomphe de ses prédécesseurs.
On y retrouve certes ce mélange inimitable de décontraction, d’humour potache, de clins d’œil rétro, de morceaux de bravoure virtuoses, de charisme collectif et de personnages tellement étoffés qu’on se couperait une phalange pour s’en faire des copains dans la vraie vie. Mais il y a plus, donc mieux. Ici, la fine équipe (on allait écrire « fratrie ») tente de sauver Rocket, grièvement blessé, en se lançant à la recherche d’un généticien obsédé par la création d’une société utopique qui l’avait pris pour cobaye à la naissance.
Énorme surprise, non content de développer une réflexion joliment philosophique sur des sujets on ne peut plus actuels, le résultat se teinte parallèlement d’une gravité insoupçonnée pour éclairer les origines et l’identité de l’attachant raton laveur à l’aide de flashbacks franchement poignants en forme de sensibilisation à la maltraitance animale.
Évoquée sur le mode « pour rire » à l’époque du Seigneur des Anneaux pour saluer le « jeu » du Gollum de synthèse, l’idée d’un premier Oscar d’interprétation numérique irait comme un gant au phénoménal travail d’animation et de doublage dont bénéficient les formidables Rocket et Groot.
Avis technique
On n’est pas étonné de se trouver face à un transfert image de compétition et à un mixage qui, malgré la fort regrettable absence de piste Atmos (réservée à l’UHD non reçu à temps pour notre bouclage) et l’obligation de pousser le volume pour profiter à plein régime du spectacle acoustique, dégoupille une spatialisation proprement tourneboulante.
Du côté des bonus
Du classique, mais du tout bon. Soit un commentaire audio intarissable du réalisateur James Gunn, un retour nostalgique sur la trilogie, un chouette gros plan sur Rocket, huit scènes coupées de bonne tenue mais aux effets spéciaux non finalisés et un bêtisier.
Le mot de la fin
La preuve par « 3 » qu’avec des idées et du talent, il est encore possible de faire du neuf avec du (presque) vieux.