EN RÉSUMÉ
Dans la galaxie en perpétuelle expansion des super héros (préquelles, suites, reboots, spin-offs, multivers, métavers, la tête finit par tourner un peu), c’est alternativement avec impatience, scepticisme ou résignation que, selon son attitude vis-à-vis du genre, chacun accueille ou subit l’arrivée de chaque nouvel opus. Mais il arrive parfois que la réussite soit telle que même les plus réfractaires au genre se retrouvent conquis. Après les divines surprises de The Watchmen en 2009 et d’Avengers-Endgame dix ans plus tard, voici que le huitième volet de la franchise Spider-Man (le troisième de l’ère Tom Holland) conquiert aujourd’hui une place d’honneur sur le podium des accomplissements les plus fédérateurs de la discipline.

Comme il y a peut-être parmi vous des chanceux qui ne l’ont pas vu en salles, nous nous contenterons de dire que Spider-Man No Way Home capitalise sur la mythologie de l’Homme-Araignée avec un tel élan que, entre deux séquences tourneboulantes où intervient Doctor Strange et des rapports humains (mais oui !) où le charisme de Zendaya fait merveille, il n’est pas interdit de pousser des cris de joie, voire d’applaudir, lors de certains pics d’enthousiasme narratif et visuel. L’inévitable prochain épisode ne sera peut-être pas du même niveau, mais en l’état, celui-là laissera sans l’ombre d’un doute une trace indélébile dans la folle et forcément inégale arborescence des blockbusters super héroïques.
DU CÔTÉ DES BONUS
C’est avec beaucoup de savoir-faire que les suppléments combinent leur vocation mi-promotionnelle mi-informative. Soit six habiles modules de making-of, deux zooms sur les cascades, une section réservée aux interviews, une compilation ludique de clins d’œil disséminés tout au long du film et un bêtisier plutôt sympathique.

AVIS TECHNIQUE
Dans la version Blu-ray, les images bénéficient d’un piqué optimal et d’une compression en béton armé, tandis que les deux pistes sonores dégoupillent leur lot d’effets avec une spatialisation constamment ébouriffante. Mais pour profiter du spectacle audiovisuel tel qu’il a été conçu, direction l’UHD Blu-ray pour un redoutable surcroît de luminosité et, surtout, pour les déchaînements aériens dont bénéficient aussi bien la VF que la VO Atmos durant, entre autres exemples, la plongée dans la « dimension miroir » ou le morceau de bravoure au sommet de la statue de la Liberté.
LE MOT DE LA FIN
Si on peut regretter que cette édition physique fasse l’impasse sur la 3D, l’excellence est au rendez-vous dans tous les domaines.
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