À l’occasion de ses 51 ans, Pharrell Williams a surpris son public en lançant son nouvel opus sans aucune promotion et avec, pour seul indice, la pochette de l’album. Le projet, baptisé Black Yacht Rock, Vol. 1: City of Limitless Access, est disponible sur un unique site. Un geste audacieux, qui suit les traces d’autres artistes tels que Radiohead, Arcade Fire ou encore Prince.
L’album, composé de dix titres, est signé d’un mystérieux « Virginia », sûrement un clin d’œil à l’État de naissance de l’artiste. Bien que son nom soit invisible de la pochette, dès les premières notes, la patte de Pharrell Williams est reconnaissable avec une influence du yacht rock, un genre musical des années 1970, émergeant en réaction au punk et à la new wave.
Le silence pour le lancement de son nouvel album
Le contraste avec les stratégies de communication de la plupart des artistes actuels est frappant. Alors que Beyoncé faisait trembler le Super Bowl et que les murs de New York servaient de toile à son nouvel album, Pharrell Williams a opté pour la voie de la discrétion. Aucune annonce officielle, aucun teasing sur les réseaux sociaux. Juste un cadeau surprise pour ses fans.
L’annonce de cette sortie a été discrètement soutenue par certains de ses collaborateurs, notamment Tyler, The Creator et Pusha T, qui ont partagé leur enthousiasme sur les réseaux sociaux. Cependant, Pharrell lui-même reste étonnamment silencieux, laissant sa musique parler pour lui.
Un album indépendant, hors des plateformes de streaming
Ce projet étonne par sa stratégie de communication, mais également par son mode de distribution. En effet, l’album est introuvable sur les plateformes de streaming habituelles. Au lieu de cela, il est disponible en streaming et en téléchargement gratuit sur le site dédié blackyachtrock.com. Un choix qui fait indéniablement le bonheur de ses fans.
Pharrell Williams n’est pas le premier artiste à choisir une diffusion indépendante pour son album. Cette stratégie rappelle d’autres initiatives, notamment celle de Radiohead en 2007 avec leur album In Rainbows. À cette époque, le groupe britannique, arrivant à la fin de son contrat avec la major EMI, a décidé de contourner les maisons de disques en proposant son nouvel opus sur son site officiel. Les auditeurs avaient alors la liberté de fixer le prix qu’ils estimaient juste pour télécharger l’album, une démarche novatrice à une époque où le piratage musical était croissant.
Arcade Fire avait également opté pour une démarche similaire en publiant l’intégralité de leur album sur YouTube, suite à un piratage qui les avait quelque peu contraints à réagir.
De même, Prince avait fait la une en offrant son album avec l’hebdomadaire britannique Mail on Sunday, une stratégie qui s’était avérée payante avec 2,9 millions de ventes de journaux. L’artiste avait ensuite distribué gratuitement son album Musicology pendant sa tournée britannique de 2004.
Offrir gratuitement son album lorsqu’on est une figure emblématique de l’industrie musicale n’est pas une contrainte, surtout lorsqu’il devient un puissant outil de promotion servant, par exemple, à une future tournée bien plus lucrative. Ainsi, donner généreusement son album peut non seulement ravir les fans, mais aussi se révéler être un investissement judicieux pour attirer l’attention de nouveaux auditeurs et renforcer sa présence sur la scène musicale. Est-ce le cas de Pharrell Williams qui laisse entrevoir la possibilité d’une suite avec la mention “Vol. 1” ? L’avenir nous le dira. Pour l’heure, ses fans ont tout le loisir d’écouter gratuitement ce nouvel album.
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