Mis à jour le 18 juin 2021.
Par Bernard Archour des Années Laser
EN RÉSUMÉ
À sa sortie en 2016, le premier Deadpool avait fait l’effet d’une bombe. Un film de super héros violent jusqu’au gore, sexué jusqu’à la transgression, drôle à s’en fracturer les zygomatiques, truffé de clins d’œil et de références aux allures de quiz ininterrompu, interdit aux mineurs non accompagnés aux USA, aux moins de 12 ans en France… Alors qu’on pensait avoir tout vu, on se demandait : « Seront-ils capables de faire mieux sans se répéter ? » Réponse : oui. Tout en reprenant chacun des ingrédients qui composaient ce pur triomphe commercial, artistique et culturel, les concepteurs de « Deadpool 2 » les ont remixés jusqu’au point de non-retour, un peu comme s’ils avaient ajouté une citerne de Tabasco à un cargo de piment-oiseau afin d’obtenir un cocktail incendiaire à boire cul-sec, tout en leur ajoutant des arborescences narratives et émotionnelles garanties 100% inédites. Résultat : la croisade du personnage pour arracher un jeune mutant aux griffes de son créateur tout en affrontant un hyper soldat venu du futur explose telle une bombe à fragmentation de la première à la dernière image, quitte à déstabiliser, à serrer la gorge, voire à choquer. Et comme si ce n’était pas suffisant, la version longue proposée sur le Blu-ray regorge de séquences encore plus violentes, trash et déjantées.
AVIS TECHNIQUE
Du costume écarlate aux innombrables effets pyrotechniques ou de ralentis, les images éclatent de précision, de fluidité, de peps et de sophistication. Lumières, textures, couleurs et profondeur de champ sont valorisées jusqu’aux plus extrêmes limites du support, et il n’est pas impossible que le transfert HDR 4K pulvérise également certaines limites. C’est également sur le Blu-ray 4K qu’on trouvera une VO Dolby Atmos, absente du disque Atmos. En l’état, la piste originale 7.1 DTS HD Master Audio frise la démence pure en synthétisant, en découpant et en spatialisant furieusement toutes les sortes de bruitages possibles et imaginables. À son échelle non HD, la VF assure le spectacle acoustique au maximum de ses possibilités.
DU CÔTÉ DES BONUS
Avec trois mois d’avance, c’est déjà Noël ! Un bidonnant commentaire audio à quatre voix (dont celle du réalisateur et de Ryan Reynolds), des scènes inédites et alternatives, un zoom sur les personnages, les partis pris de mise en scène, la liste complète des clins d’œil et des références déjà évoqués, la conception des cascades kamikazes, un bêtisier, une demi-douzaine de modules thématiques… Sans oublier, à mettre sous le sapin, un coffret Collector comprenant les deux films ainsi qu’une inénarrable licorne en peluche !
EN RÉSUMÉ
Une bombe d’insolence graphique, verbale et référentielle, doublée d’un véritable objet de démo technique.