Test Blu-ray : Rocketman

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Mis à jour le 18 juin 2021
Par Bernard Achour

EN RÉSUMÉ

Six mois pile après Bohemian Rhapsody, voilà que déboule dans nos bacs l’autre méga biopic rock de l’année, qui plus est réalisé par le Superman qu’on appela au secours pour boucler en trois semaines le tournage du « Freddie Mercury movie » déserté par un Bryan Singer en pleine crise de… On sait toujours pas quoi. En tout état de cause, la vie du fabuleusement talentueux et génialement excentrique mélodiste et chanteur qu’est toujours Elton John donne un résultat très différent. Construit comme une pure comédie musicale, entre narration fragmentée et numéros qui viennent régulièrement interrompre l’action pour lui donner un prolongement fantasmatique le plus souvent ultra spectaculaire, Rocketman brosse avec passion le portrait d’un artiste qui se détestait autant qu’il était adulé des foules. Double démon de l’addiction à la drogue et à l’alcool, sentiment d’imposture lié au mépris que sa mère lui infligea tout au long de sa vie, homosexualité vécue telle une quasi-malédiction, vie sentimentale torpillée par le besoin pathologique d’aimer jusqu’à la dépendance… La barque est chargée mais, grâce à un élan de cinéma, à des trouvailles visuelles, au mimétisme intelligent de Tarno Egerton (qui se paie en outre le luxe d’interpréter lui-même tous les titres, qui plus est rudement bien) et à une bande-son forcément sublime (et si Goodbye Yellow Brick Road était tout simplement la plus belle chanson du monde ?), le spectacle fait mieux que tenir la route.

AVIS TECHNIQUE

Côté image, on privilégiera bien évidemment le transfert Ultra HD 4K qui, grâce à l’apport volcanique de l’encodage Dolby Vision, fait briller de mille feux les innombrables paillettes (du générique, des costumes démentiels de Sir Elton) tout en rehaussant la chaleur de la photographie ainsi que la définition déjà formidable du Blu-ray simple. Quant à l’apport du Dolby Atmos (sur la seule VO, comme trop souvent hélas), il propulse les orchestrations des concerts et des échappées « fantastiques » dans absolument toutes les directions, plafond compris.

DU CÔTÉ DES BONUS

Bonheur pour les fans, le making-of dévoile en cinq chapitres l’essentiel de ce qu’il fait savoir sur le stupéfiant travail accompli en termes d’adaptation musicale, de performances vocales, de décors et de garde-robe, le tout cimenté par plusieurs conversations entre Elton John et son alter-ego à l’écran. Qu’on y ajoute quatorze scènes coupées étonnamment substantielles (dont quatre performances musicales en intégralité) et un mode karaoké qui fera merveille lors d’une séance Home Cinéma entre amis : on se fera alors une idée de la dimension prioritaire de cette excellente interactivité.

LE MOT DE LA FIN

Radicalement différent de Bohemian Rhapsody, un show musical, esthétique et émotionnel qui en met plein la vue et les tympans.

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