Passionné depuis toujours de cinéma et de l’univers Star Wars, Frédéric s’est constitué au fil des ans une installation home-cinéma aboutie. D’abord dans le salon de son appartement, puis dans une salle dédiée qu’il s’est construite avec l’aide de son beau-frère. Après plusieurs mois de travaux, il prend désormais plaisir à profiter d’une expérience immersive sur grand écran avec son système 9.1 canaux.

Quelle est la superficie de votre salle de cinéma privée ? De la zone technique (électroniques) ?
En l’état, la salle mesure 4,15 m x 4,70 m , soit 19,505 m². Je n’ai pas de vraie zone technique, les appareils sont disposés sur un meuble spécifique avec des étagères en verre trempé, juste à droite du divan, légèrement en arrière pour éviter la pollution lumineuse des éclairages des façades.

En combien de temps avez-vous pu réaliser cette salle home-cinéma ?
Ça m’a pris 1 an et demi, les week-ends et une partie de mes congés, du début de l’année 2006 à l’été 2007.
Quand avez-vous décidé de concevoir une salle dédiée au home-cinéma ? Pourquoi créer un cinéma privé ?
J’ai commencé à y penser au début des années 1990. Je me suis lancé avec une TV Thomson grand écran à coins carrés, un ampli AV TEAC, un magnétoscope « Surround » Panasonic et le pack images de JM-Lab, qui comportait deux enceintes arrières et une centrale, auxquelles j’avais adjoint deux enceintes Hifi Pioneer. Le tout installé dans le salon de l’appartement où nous habitions. Puis, en 1997 nous avons déménagé pour une petite maison à la campagne. Elle comportait une vaste mezzanine à l’étage, que j’ai équipé avec le même matériel, à l’exception des enceintes frontales Pioneer que j’ai remplacé par deux JAMO Studio 180. Pour les séances j’avais installé deux petits canapés convertibles disposés en L.

Comment avez-vous organisé les travaux ? Qu’est ce qui a posé le plus de souci ?
J’avais déjà une idée précise de l’aménagement et des couleurs, je voulais les mêmes que dans les cinémas de mon enfance, bleu très foncé et rouge. J’ai conçu la salle dans l’ancien local de stockage des céréales de la maison, une petite longère qui fut aussi une ferme il y a très longtemps. La surface utilisée mesurait, avant travaux, environ 5 m x 5 m. Je disposais de trois murs d’une épaisseur d’environ 60 cm (2 latéraux et un au fond) et d’une cloison en briques (sur laquelle est maintenant fixée la potence du projecteur), en revanche il n’y avait pas de plafond, car on pouvait passer de cette « plateforme de stockage » au reste du grenier par une énorme échelle.
Avec l’aide de mon beau-frère j’ai commencé par arracher le vieux plancher pour le remplacer par deux plaques d’aggloméré de 22 mm qui prennent en sandwich une épaisse couche de plaques de revêtement acoustique. Puis, comme les murs d’origine n’étaient pas parfaits, j’ai construit un cube : j’ai mis les trois murs existants à niveau pour poser les solives qui ont servi à concevoir le plafond.

Les cloisons ne sont pas en contact avec les murs d’origine. L’espace entre les cloisons de la salle et les murs varie de 5 à 10 cm. Une fois les rails posés, j’ai intégré les gaines électriques et audio avant de tirer tous les câbles. Les cloisons sont constituées de 2 couches de plaques de plâtre de 13 mm superposées et qui se chevauchent, derrière lesquelles j’ai intégré une épaisseur de laine de verre.
Puis j’ai terminé en construisant une estrade, pour le côté « déco », compartimentée et remplie de laine de roche, sur laquelle j’ai posé des carrés de moquette. Elle reçoit les deux enceintes frontales, posées sur des pointes de découplage, et le caisson de basses.
La cloison arrière d’origine a quant à elle gagné en épaisseur pour garantir l’isolation acoustique avec le reste de la maison. Les quatre parois sont recouvertes d’un revêtement acoustique de 5 mm d’épaisseur environ. La porte a été fabriquée spécifiquement pour garantir l’isolation acoustique d’une salle de projection. Elle a été commandée chez un ébéniste du village.

Une fois les gros travaux terminés j’ai posé le parquet sur une couche d’isolant acoustique. J’ai dû également percer un mur pour aménager un couloir à l’intérieur de la maison, à l’étage, pour accéder à la salle.
Voilà pour résumer la phase « gros travaux ». Je n’ai pas rencontré de réels soucis, car j’ai bénéficié des conseils avisés de mon beau-frère, qui maîtrise parfaitement tous les métiers inhérents à ce type de chantier. D’ailleurs, c’est lui qui a assuré les raccordements en électricité de la salle cinéma au tableau électrique de la maison.

Quelle est la répartition budgétaire consacrée au matériel ? Au travaux ?
Depuis 2006, j’avoue que j’ai un peu de mal à me souvenir des prix. Toutefois, la facture totale en matériaux (solives, aggloméré, rails, plaques de plâtre, laine de verre et laine de roche, gaines électriques et câbles, prises électriques et interrupteur/variateur, connexions murales des câbles audio, revêtement acoustique, peinture, spots, parquet) devait s’élever à environ à 3 500 €. La porte isophonique m’a coûté 800 €. Concernant le prix du matériel actuellement en place, il s’élève à environ 3500 €. Notez que tout n’a pas été acquis en même temps.

Pouvez-vous lister le matériel utilisé et pourquoi le choix de ces marques ?
- 1 x Eltax Monitor Centre Noir (Enceintes centrales)
- 2 x Eltax Concept 400 Noir (Enceintes colonne)
- 6 x Eltax Concept Mini Noir (Enceintes bibliothèque)
- 1 x Jamo Sub 210 Noir (Caissons de basses)
- 1 x Pioneer BDP-LX58-K Noir (Lecteurs Blu-ray / UHD 4K)
- 1 x BenQ W1070+ (Vidéoprojecteurs)
- 1 x Pioneer VSX-924-K Noir (Amplis home-cinéma)
- 1 x Logitech Harmony 1000 (Télécommandes universelles programmables)
- 1 x LUMENE 234 cm x 132 cm
- 1 x Pioneer LDP CLD 925
Le choix du matériel Pioneer a été dicté par la qualité des produits de la marque que j’avais déjà utilisés, notamment les LDP CLD 310, 515 et le 925. Mon premier lecteur DVD/CD était un Pioneer DVD Player DV 535, et l’ampli précédent était aussi de la marque nipponne.

Comment pilotez-vous le système ? Applications ? Télécommande universelle ?
Je pilote mon système avec la télécommande universelle Logitech Harmony 1000.
Avez-vous utilisé un traitement acoustique sinon, comptez-vous en utiliser un par la suite ?
Je n’utilise pas de panneaux acoustiques. J’ai recouvert les parois d’un revêtement spécifique (environ 5 mm d’épaisseur) pour éviter la réverbération sonore. J’ai également misé sur l’aménagement de la pièce avec des étagères et du mobilier.

Quel est le premier film que vous avez visionné ? Quel est celui qui vous a donné goût au home-cinéma ?
Il s’agit de l’épisode IV de la saga Star Wars. Je possède le film en K7 dans un magnifique coffret (mais je n’ai plus de magnétoscope…), en DVD, en Blu-ray et en Laser (trois éditions différentes). J’ai découvert le film lors de l’été 1977, à l’occasion de sa sortie en Écosse. J’avais 14 ans, et depuis je suis resté un fan inconditionnel !
À quelle périodicité utilisez-vous cette salle home-cinéma ?
De temps en temps mon épouse en profite seule, mon fils aussi avec sa compagne. Quant à moi, je suis souvent loin de la maison, en revanche quand j’y suis, la salle tourne quasiment tous les soirs.

Visionnez-vous autre chose que des films ? Sport ? Série ? Jeux vidéo ? Concerts ?
Je visionne aussi des séries, mais en DVD ou en Blu-ray. Car mon erreur, à l’époque, en 2006, en construisant la salle, c’est de ne pas avoir prévu la connexion à Internet…
Comment souhaitez-vous faire évoluer votre système ?
La prochaine évolution que j’envisage c’est le raccordement de la salle au réseau internet de la maison afin de profiter de films ou séries via des supports dématérialisés.

Que pouvez-vous donner comme conseil à quelqu’un qui souhaite réaliser une salle comme celle-ci ?
Modestement, je dirai qu’il faut vraiment penser à tout, car le diable se cache dans les détails. Il faut être capable de visionner sa salle, avoir les images de l’aménagement déjà en tête. Dans l’idéal avoir tracé un plan de ce qu’on souhaite, même s’il reste simple et n’est pas celui d’un architecte.
Surtout, si on dispose comme moi d’un budget modeste au départ, il faut savoir être patient. Concevoir sa salle cinéma ou son installation en se projetant dans l’avenir et en tenant compte des évolutions souhaitées. Par exemple, j’avais déjà pré-équipé les murs latéraux de sorties de câbles pour les enceintes surround droite et gauche, mais je ne les ai acquises que bien plus tard quand mon budget me l’a permis.
Je disposais d’un budget modeste, c’est aussi une des raisons pour lesquelles je souhaitais construire ma salle moi-même. Du coup on éprouve une vraie fierté et un énorme plaisir lorsqu’on y projette son premier film, seul, pour vérifier que tout fonctionne parfaitement, puis en comité restreint avec la famille. On est encore plus satisfait du travail réalisé quand les amis ouvrent grand les yeux en pénétrant dans la salle, puis à la fin d‘une projection prennent le temps de la visiter en posant des questions et qu’ils concluent par : “tu as vraiment une belle salle, c’est génial, félicitations !”.
Avec ce que j’ai appris en la construisant et avec un peu de recul, si je devais en créer une nouvelle elle serait certainement dans le même esprit mais « techniquement » plus aboutie. Cela dit, c’est toujours le budget qui fait la différence.
Retrouvez l’installation complète de Frédéric.

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