La série The Playlist, actuellement diffusée sur Netflix, retrace l’histoire d’un petit génie qui ouvre la voie au streaming musical légal, Daniel Ek. Ce service novateur, Spotify, est censé contrer l’essor du piratage qui gangrène l’industrie musicale durant les années 2000. Elle nous fait suivre, à travers 6 épisodes, le point de vue de 6 protagonistes liés à la création de ce service (le fondateur, le directeur de Sony Music Suède, l’informaticien derrière l’application, l’avocate, le financier et enfin l’artiste).
Spotify, un nouveau business model
Si l’effet Rashômon de la série est réussi, qu’en est-il du succès de la plateforme suédoise Spotify ? Avant d’avoir pu exister officiellement, il aura fallu aux fondateurs trouver un business model qui tenait la route face aux investisseurs. La playlist payante est l’astuce trouvée par l’avocate de Spotify pour attirer ces derniers et ne pas faire peur aux maisons de disques avec le terme “musique gratuite”. La série retrace de manière un peu romancée la success story de Daniel Ek tout en torpillant gentiment son service de streaming.
Le streaming va tout changer… ou pas
Spotify ne va, au final, rien transformer à l’industrie de la musique malgré toutes ses bonnes intentions. En effet, la complexité et l’opacité du monde des droits d’auteur et des maisons de disques n’ont en rien changé depuis le début du streaming : comme avant, seuls les auteurs poussés par leur maison de disque et matraqués à la radio/TV connaissent un enrichissement personnel via les plateformes. Bien sûr, il y a toujours ces “petits artistes” qui, sur un buzz, arrivent à sortir leur épingle du jeu, mais pas forcément par la grande porte.
Le streaming musical, un service normalisé
Si aujourd’hui ces services sont normalisés et accessibles via tous nos appareils hi-fi connectés tels les lecteurs réseaux ou les amplificateurs hi-fi connectés, de nombreux utilisateurs aimeraient se diriger vers une rémunération minimum des artistes. Disponible sur tous les smartphones et baladeurs audiophiles, le streaming est devenu la manière la plus commune, et surtout la plus pratique, de consommer la musique dématérialisée.
Quelle rémunération pour les artistes ?
Les différences entre les services de streaming sont énormes et certaines plateformes tentent réellement de jouer leur partition en faveur des artistes. Parmi eux, le français Qobuz et l’américain Tidal sont en haut de la liste (bien que Qobuz ne communique pas vraiment dessus). La série nous rappelle tout de même que 70% des revenus générés par les plateformes de streaming sont reversés aux maisons de disque… ce qui n’a pas empêché Daniel Ek de devenir milliardaire.
Qu’en pensez-vous ?
Alors, est-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Ou est-ce juste la prolongation de “l’ancien monde” en version numérique ? Que pensez-vous de Spotify et de la rémunération des artistes à l’heure de la dématérialisation systémique ? Connaissez-vous des artistes qui ont su détourner les garde-fous des maisons de disque/services de streaming pour améliorer leur rémunération ?
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Le mérite de Spotify aura été de faire entrer le streaming dans la légalité et un modèle économique qui rémunère les producteurs de musique.
Souvenons-nous qu’auparavant les fichiers MP3 se téléchargeaient illégalement et sans rémunérer les artistes.
Maintenant, la concurrence entre Spotifiy Google Amazon et Deezer se faisant par le prix et les stratégies d’acquisition d’abonnés coûteuses, l’industrie du streaming ne réussit ni à être rentable ni à rémunérer correctement les artistes.
Il faudra attendre une consolidation du secteur ou la percée des services qualitatifs ou éditorialisés à l’instar de Qobuz pour faire émerger un troisième modèle.
Vivement