EN RÉSUMÉ
Qui aurait dit en 2014 qu’une histoire d’espionnage sans vedettes objectivement « bankables » au générique casserait à ce point la baraque ? » On espérait rentrer dans nos frais car le film avait coûté assez cher, mais on était loin d’imaginer ce qui est arrivé « , dit le réalisateur Matthew Vaughn. Toujours est-il que, vaillamment porté par l’élégant Colin Firth, le quasi-débutant Taron Egerton, le vétéran Michael Caine et le toujours imprévisible Samuel L. Jackson, Kingsman-Services secrets a non seulement fait résonner les trompettes du box-office (plus de 400 millions de dollars de recettes mondiales) tout en emballant la critique par son mélange de décontraction, d’humour et d’hyper spectacle, mais aussi initié une authentique franchise.
Après la réussite tout aussi fracassante de sa suite sortie en 2017, la nature même de ce troisième volet a soulevé un double étonnement. D’abord parce que, loin de capitaliser sur l’intrigue et les personnages des deux premiers films, elle se paye le luxe quand même très gonflé de littéralement repartir a zéro en imaginant la naissance de la désormais célèbre organisation en pleine première Guerre mondiale. Soit rien de moins qu’un flashback d’un siècle ! Ensuite, parce que la tonalité parfois cartoonesque des précédents volets a cédé la place à une gravité assez saisissante. Non que les sourires en soient complètement absents, mais la grandiose reconstitution du champ de bataille et l’horreur des combats y sont abordées avec le plus grand sérieux, comme en témoigne un long corps à corps d’une brutalité réellement éprouvante au cœur d’un no man’s land de cauchemar. Couronné par une séquence capitale à ne surtout pas manquer en plein milieu du générique final, voilà un bel exemple de blockbuster qui, contrairement à certains autres (qui a parlé de super héros ?), témoigne d’une capacité de renouvelle à saluer bien bas.
DU CÔTÉ DES BONUS
Monumental making-of d’une heure trente en six parties qui balaye absolument tous les aspects du film, décryptage complet (storyboards, répétitions, tournage, interviews, résultat final) du très impressionnant de corps à corps évoqué ci-dessus, poignant documentaire sur les organismes militaires britanniques de charité destinés à la réhabilitation des soldats blessés… C’est aussi copieux que constamment informatif.
AVIS TECHNIQUE
Le Blu-ray simple remplit honorablement son contrat. Soit un master tiré à quatre épingles, très à son aise niveau définition (panoramiques, décors, costumes, et même gros plans de… moustaches !) ; et, côté son, dont il faut ajuster le volume à la hausse, une VO riche en effets spatialisés ainsi qu’une VF non HD tout à fait vaillante à son niveau. Mais pour un éclat visuel accru et une acoustique à la dynamique boostée par le mixage Atmos, direction l’UHD BD que nous n’avons pas reçu à temps pour le tester.
LE MOT DE LA FIN
Une excellente surprise et une interactivité béton.
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