Le vélo, symbole de liberté et de mobilité écoresponsable, est de plus en plus associé à la musique grâce à la technologie moderne. Mais peut-on légalement faire du vélo en écoutant la musique à l’aide de casques audio, de casques à conduction osseuse ou d’écouteurs True Wireless dotés du mode Transparence ? Découvrez ce que dit la législation française et les pratiques courantes pour répondre à cette question.
Peut-on faire du vélo en musique ? Décryptage de la législation française
En France, la question de l’utilisation des casques audio lors de la conduite de véhicules, y compris les vélos, est réglementée par le code de la route. L’article R412-6-1 stipule que « le port à l’oreille, par le conducteur d’un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d’émettre du son est interdit ».
Bien que les casques à conduction osseuse ne soient pas strictement positionnés « à l’oreille », mais plutôt au-dessus de celle-ci, la législation les inclut dans l’interdiction. Et même si la technologie permet de maintenir une conscience accrue de l’environnement sonore, les forces de l’ordre pourraient ne pas faire de distinction entre les différents types de casques.
Dans la pratique, il est donc recommandé de s’abstenir d’utiliser tout type de casque audio à vélo sur la voie publique pour éviter d’éventuelles amendes. Cette dernière étant classée en contravention de 4e classe, pourrait s’élever à 135 €.
Par ailleurs, le leader du marché des casques à conduction osseuse, la marque Shokz, a tenté en 2015 et 2016 de faire annuler la réglementation française interdisant l’utilisation de ces casques à vélo. Cependant, leur demande a été rejetée par le Conseil d’État. La position du législateur reste donc inchangée, considérant que même les casques à conduction osseuse entrent dans l’interdiction d’utilisation en conduisant un véhicule.
Solution alternative pour allier musique et vélo
Si écouter de la musique tout en pédalant est un véritable plaisir et pour certains un moyen de se motiver, il existe des solutions alternatives conformes à la législation. Les enceintes Bluetooth portables constituent la meilleure alternative. En attachant une enceinte Bluetooth dotée d’un mousqueton comme la JBL Clip 4 ou la Sonos Roam ou la Sony SRS-XB23 à l’anse d’un sac à dos, vous pouvez profiter de votre musique sans obstruer vos oreilles. Mieux, des modèles spécifiques, comme la JBL Wind 3S, disposent d’une attache spécialement dédiée au guidon du vélo. Cela permet de partager votre sélection musicale avec les autres cyclistes à proximité, tout en restant conscient des bruits environnants.
Bien que les casques à conduction osseuse ou les écouteurs dotés du mode Transparence offrent une solution technologique intéressante pour écouter de la musique tout en restant conscient de l’environnement sonore, la législation française demeure ferme sur l’interdiction de tout dispositif audio porté par le conducteur d’un véhicule en circulation quel qu’il soit. Ces dispositifs restent toutefois idéaux pour, par exemple, faire un running en ville ou une séance de street workout en toute sécurité.
Pour garantir votre sécurité et éviter une amende, il est donc recommandé de privilégier les enceintes Bluetooth portables lorsque vous souhaitez agrémenter le trajet à vélo avec playlist préférée.
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Étant donné la proximité des haut-parleurs avec les oreilles, il semble que ce type de dispositifs soit également prohibé.
Un vieillard sourd et handicapé a le droit de conduire une grosse bagnole, mais un jeune cycliste non motorisé est mis à l’amende à cause d’une paire d’écouteurs … Vive la législation française !
A vélo le danger est à l’arrière, il est primordial d’entendre ce qui se passe derrière vous ! Les cyclos bien souvent se baladent n’importe comment sur la route, vous imaginez avec une paire d’écouteurs vissés dans les oreilles.
Je vélotafe, pratique le cyclotourisme et les voyages longue-distance à vélo, et ce genre d’articles me laisse à penser que notre mode de vie devient de plus en plus délirant: nombre de gens marchent sans regarder où ils vont, les yeux rivés sur leur smartphone, et un casque sur les oreilles. Nombre de gens tiennent aussi, à tout prix, à écouter de la musique en faisant tout et n’importe quoi, y compris du vélo. Comme si il fallait, 24h/24, faire plusieurs choses en même temps. Je sais bien que le « en même temps » est tendance, mais enfin… à force d’être connecté à tout, on devient déconnecté de soi. De fait, j’imagine mal rouler à vélo avec une enceinte connectée accrochée au guidon, le son à donf pour couvrir le boucan des bagnoles, camions, motos, travaux du centre-ville, etc. Au fond, j’aime beaucoup trop et le vélo et la musique pour mixer les deux. Il y a un temps pour tout. Y compris le temps de vivre pleinement ce que l’on fait, en étant réceptif, attentif, à ce que l’on fait, vit, ressent.