Ce mois-ci, explorez les coulisses du laboratoire ultra-secret de Los Alamos avec le test du Blu-ray Oppenheimer présenté par le magazine Les Années Laser. Préparez-vous à plonger dans une épopée cinématographique captivante et à découvrir les détails techniques et visuels de ce Blu-ray.
En résumé
On avoue s’être un peu perdu dans les méandres spatiotemporels de Tenet, le précédent film de Christopher Nolan qu’il valait peut-être mieux renoncer à « comprendre » pour en apprécier le côté James Bond futuriste. Maestro incontesté des arborescences conceptuelles (Memento, Le Prestige, Inception, Dunkerque, Interstellar), rénovateur du cinéma de super héros grâce à la maturité de sa trilogie Batman, il a livré avec Oppenheimer le film plus le plus humain et, sans doute, le plus profond de sa carrière.
Direction donc l’Amérique des années 50, où le professeur Robert « Oppie » Oppenheimer, spécialiste en physique quantique et ancien directeur du projet Manhattan ayant abouti à la conception des bombes atomiques larguées sur le Japon en août 1945, doit répondre devant une commission américaine de soupçons de mise en péril de la sécurité nationale.
À partir de là, même si les trois heures requises par le déploiement du scénario offrent une paire de séquences absolument grandioses, les amateurs d’hyper spectacle non-stop doivent savoir qu’on n’est pas là pour en prendre systématiquement plein la vue.
Il s’agit en effet par-dessus tout du portrait à la fois complexe, panoramique et pourtant limpide de l’homme sur les épaules duquel reposait alors le plus grand pari scientifique de l’Histoire de l’humanité, avec toutes les questions existentielles qu’une telle entreprise pouvait soulever. Le tout à travers une narration dissociée (on ne se refait pas) qui ne perd pour autant jamais le spectateur.
Soit une « bombe » de force et de concision où Robert Downey Jr. s’offre enfin, dans un second rôle capital, un retour remarquable et remarqué, face à un Cillian Murphy au sommet d’un talent souvent sous-employé
Avis technique
La définition supérieure et le traitement HDR subliment une infinité de micro-détails, du noir et blanc encore plus tranchant aux explosions de la rétine sur les plongées en couleurs brûlantes au cœur de la matière, avec des noirs jamais collés caractéristiques d’un tournage sur pellicule.
Niveau acoustique, Christopher Nolan a expressément refusé de mixer son film en Dolby Atmos, que ce soit en salles ou sur supports physiques et, tout en respectant sa décision, rien ne nous interdit de la déplorer. Par bonheur, les tympans se régalent d’une prestance tridimensionnelle à en tomber de son fauteuil, qu’il s’agisse des déflagrations où le caisson saisit à l’estomac ou de la répartition en strates de la musique pour un tourbillon de sensations millimétrées. Bien que non HD, la VF, aux voix davantage mises en avant et aux pics redoutables, se montre tout aussi écrasante de puissance.
Du côté des bonus
Sur le Blu-ray de bonus dédié, non reçu à la rédaction des Années Laser à l’heure où nous rédigeons ces lignes, l’éditeur annonce un making-of d’1h13, un module de 35 minutes sur la technologie employée pour le tournage, une rencontre de la même durée avec des journalistes, un documentaire d’1h28 consacré à Robert Oppenheimer ainsi que des bandes-annonces, dont celle exclusive en Imax.
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