La musicienne pop et électronique canadienne Grimes s’est associée au studio CreateSafe pour lancer Elf.Tech, un logiciel utilisant une intelligence artificielle qui permet de reproduire sa voix.
Le 24 avril, la musicienne avait réagi à un morceau de Drake et The Weeknd créé par IA. « Je partagerai 50 % des droits d’auteur sur toute chanson générée par IA qui utilise ma voix. Le même accord que pour tout autre artiste avec lequel je collabore. Sentez-vous libres d’utiliser ma voix sans restriction. Je n’ai pas de label ou d’obligations légales ». Peu de temps après, Grimes a déclaré qu’elle et son équipe allaient travailler au développement d’Elf.Tech.
Avec le logiciel Elf.Tech, qui est actuellement en version bêta, les utilisateurs ont la possibilité de télécharger des fichiers audio ou d’enregistrer leur voix directement dans l’application. Ils recevront ensuite un fichier contenant le même audio, mais avec la voix de la pop star à la place de la leur.

Grimes peut être citée comme artiste principal ou secondaire de toute musique produite à l’aide du logiciel en échange de 50 % des redevances sur l’enregistrement principal. Elf.Tech propose une distribution par l’intermédiaire de sa plateforme, mais les artistes peuvent également distribuer eux-mêmes leur musique ou la sortir par l’intermédiaire d’un label.

« Grimes est maintenant en open source et autoréplicatif », a tweeté l’artiste. L’application Elf.Tech fournit également un dossier de fichiers téléchargeables, comprenant la voix de Grimes issue de titres tels que 4ÆM, Oblivion et IDORU, que les créateurs peuvent utiliser pour entraîner leurs propres modèles d’intelligence artificielle.
Cette démarche n’est pas sans rappeler l’intelligence artificielle MusicLM, crée par Google. Ces premiers pas vers la création de la musique par intelligence artificielle montrent que l’industrie musicale est peut-être sur le point d’entrer dans une nouvelle ère.
Sommes-nous en train de nous diriger vers un avenir où les artistes seront remplacés par l’IA ? Rien n’est moins sûr. Dans ce cas particulier, nous sommes confrontés à une intelligence artificielle qui se sert d’une seule voix sur laquelle des droits légaux ont été appliqués. Ainsi, Grimes propose une solution au problème du droit musical que soulève l’IA. Quoi qu’il en soit, il semble important de trouver un équilibre entre la protection des artistes et l’expérimentation de nouvelles technologies de création.