Les meilleurs biopics musicaux à voir en boucle (partie 2)

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Mis à jour le 12 février 2024

Ray Charles, Dalida, The Doors, John Lennon, Mötley Crüe, Aretha Franklin, Claude François, Joy Division, Elton John ou encore Liberace… Nombreux sont les artistes à avoir inspiré les réalisateurs et producteurs de films. Que ce soit pour leur vie personnelle, les épreuves qu’ils ont dû surmonter ou simplement pour leur talent, ces longs-métrages offrent une nouvelle vision de ces virtuoses.

Les meilleurs biopics musicaux

Pour ce second volet, découvrez 10 des meilleurs biopics musicaux à voir en boucle sur votre téléviseur ou mieux sur très grand écran avec un vidéoprojecteur associé à un lecteur Blu-ray HD ou un lecteur réseau AV.

Retour sur quelques-uns des plus grands biopics musicaux explorant le destin de célèbres artistes ou groupes de musique.

Ray, de Taylor Hackford (2004)

Affiche du film Ray : un des meilleurs biopics musicaux
Réalisé par Taylor Hackford, Ray est un biopic poignant livrant la vie de Ray Charles interprété par l’excellent Jamie Foxx.

Ray est un biopic poignant centré sur la vie de l’emblématique chanteur, compositeur et pianiste américain Ray Charles. Le réalisateur, Taylor Hackford, s’intéresse ici à l’homme avant sa vie d’artiste. On fait ainsi connaissance avec Raymond Charles Robinson, un enfant heurté par deux tragédies à l’âge de 7 ans : la perte de son frère – dont il se sent coupable – et celle de la vue. Avant ces évènements, son enfance heureuse est délicatement intégrée avec de judicieux flashbacks, évitant ainsi une narration chronologique et monotone. Ce biopic dévoile les différentes étapes de sa légendaire carrière, mais aussi de sa vie personnelle. 

Ray met en avant chaque aspect de la vie du chanteur, de son talent pour la musique jusqu’à son amour pour les femmes en passant par son addiction à l’héroïne. 

Contrairement à de nombreux biopics, celui-ci se distingue par la mise en avant des faiblesses du prodige. Il est ici conté que le renommé « The Genius » est rapidement devenu accro aux drogues dures, notamment à l’héroïne. On y voit alors les hauts et les bas de son addiction jusqu’à sa cure de désintoxication. Côté musique, tous les talents de Ray Charles sont bien entendu mis en avant. Ray dévoile le succès grandissant de l’artiste malgré les difficultés liées à son handicap, sa dépendance à l’héroïne et à son amour pour les femmes. 

Jamie Foxx livre une incroyable performance dans le rôle de Ray Charles. Plus qu’une simple imitation, l’acteur est véritablement dans la peau du chanteur et nous emporte d’une main de maître dans son univers. Ce rôle lui vaudra d’ailleurs l’Oscar du meilleur acteur en 2005. Bien qu’il soit impossible de condenser toute une vie – aussi exceptionnelle – en 2 h 30, le réalisateur a su résumer sans frustration les expériences vécues par l’un des jazzmen les plus célèbres de sa génération.

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  • AlloCiné : 4.1/5
  • IMDb : 7.7/10
  • Disponible en Blu-ray et sur Canal VOD, Amazon Prime Video et YouTube
  • Format 16/9 compatible 4/3, format cinéma respecté 1.85
  • DTS 5.1 (Français) / DTS-HD Master Audio 5.1 (Anglais)

Dalida, de Lisa Azuelos (2016)

Affiche du film Dalida par Lisa Azuelos (meilleurs biopics musicaux)
Enfance, succès, mariage, drames, joies… Lisa Azuelos retrace avec fidélité la vie de Dalida. 

Autre artiste née dans les années 30 et dont le parcours a été une véritable inspiration : Iolanda Gigliotti, plus connue sous le nom de scène Dalida. Cette chanteuse issue d’une famille italienne est donc l’objet du biopic éponyme de Lisa Azuelos. Ce film retrace chaque étape de sa vie, de sa naissance au Caire jusqu’à son décès en 1987, en passant par ses premiers pas sur le devant de la scène ou le succès fulgurant de Gigi l’Amoroso en 1974. La réalisatrice revient également sur son histoire d’amour avec Lucien Morrisse.

extrait du film Dalida où elle chante sur scène
Lisa Azuelos établit un portrait sensible de la chanteuse. La bande originale nous replonge au cœur des plus grands tubes de cette icône.

Femme charmante, moderne et talentueuse, Dalida est une véritable icône des années 80. L’actrice interprétant Dalida, Sveva Alviti, a su retranscrire fidèlement les émotions de l’artiste. En résulte un long-métrage très émouvant et bouleversant qui se finit malheureusement par son suicide. Elle laissa ces quelques mots avant de partir : « La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi ». C’est un portrait qui met en avant les drames de sa vie privée en total contraste avec son succès sous les projecteurs. 

Bonus : le film est rythmé par les hits de Dalida. Un vrai plaisir d’écouter ces titres intemporels, qui gagnent en intensité en apprenant le parcours de cette artiste attachante et captivante.

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  • AlloCiné : 3.9/5
  • IMDb : 6.9/10
  • Disponible en Blu-ray et sur Canal VOD, Apple TV+ et Amazon Prime Video
  • Format 16/9 compatible 4/3, format cinéma respecté 2.40, format BD-50
  • Dolby Digital 5.1 et 2.0 (Français)

The Doors, d’Oliver Stone (1991)

Le parcours du légendaire Jim Morrison et de son groupe The Doors est raconté à travers le biopic de 1991 réalisé par Oliver Stone.

Rebelle, poète, génie, légende… Fans, journalistes et artistes, tous sont unanimes : le leader de The Doors, Jim Morrison, a marqué les 70s de sa présence. En 1991, Oliver Stone choisit ce groupe pour réaliser, et coécrire avec Randall Johnson, l’un des films les plus réussis de sa carrière : The Doors. Ce biopic retrace l’histoire du groupe, de leur rencontre jusqu’à la mort du chanteur. 

The Doors commence par des souvenirs heureux de l’enfance de Jim interprété magistralement par Val Kilmer. Un bond en avant est effectué jusqu’en 1965, lorsque Jim Morrison écrit des poèmes et étudie à UCLA. Rapidement, la relation avec sa petite amie Pamela Courson est mise en évidence avant une autre rencontre qui bouleverse sa vie. Celle de Ray Manzarek, cofondateur de l’illustre groupe The Doors, qui sera ensuite complété par Robby Krieger et John Densmore.

The Doors (extrait du film)
Le biopic musical The Doors illustre les rencontres de Jim Morrison, notamment avec Pamela Courson et Ray Manzarek. 

Les débuts du groupe sont décrits avec agilité. Les premiers spectacles au Whisky a Go Go (night club), les premiers fans, mais aussi les premières expérimentations avec des drogues psychédéliques. Ensemble, le groupe a donné lieu à d’excellents albums dont Morrison Hotel, Strange Days, The Doors, The Soft Parade (50th Anniversary) ou encore Waiting for the Sun (remasterisé).

Rapidement, le succès s’intensifie, aboutissant sur une certaine fascination narcissique de Jim Morrisson, surnommé lui-même « Le Roi Lézard » (The Lizard King). Le biopic musical met en avant les démons de l’artiste tels que les drogues, l’alcool, son absentéisme régulier ou encore son insolence vis-à-vis du public. Avant de voir le groupe interpréter L.A. Woman pour clôturer le film, l’écran affiche « Jim Morrison est mort d’une attaque cardiaque. Il avait 27 ans. Pam le rejoint trois ans plus tard ». Une fin des plus touchantes. 

Des premiers concerts jusqu’à la mort du leader de The Doors, le biopic montre les hauts et les bas de ce groupe mythique.

Côté réalisation, The Doors est le premier film en 35 mm à avoir appliqué le Cinema Digital Sound (CDS). Cette technique développée par Kodak est caractérisée par la présence de six pistes numériques. Quelques années plus tard, une version restaurée 4K Dolby Atmos a été diffusée au cinéma (juin 2019).

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  • AlloCiné : 3.9/5
  • IMDb : 6.9/10
  • Disponible en Blu-ray et sur Canal VOD, Apple TV+ et Amazon Prime Video
  • Format 16/9 compatible 4/3, format cinéma respecté 2.40, format BD-50
  • Dolby Digital 5.1 et 2.0 (Français)

Nowhere Boy, de Sam Taylor-Wood (2009)

Affiche Nowhere Boy réalisé par Sam Taylor-Johnson
Réalisé par Sam Taylor-Wood, Nowhere Boy fonde son récit sur la vie de John Lennon. 

Fondateur d’un des groupes de rock les plus reconnus de l’histoire, John Lennon a donné lieu au biopic nommé Nowhere Boy. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, le film est sorti trente ans après le décès du leader des Beatles. La réalisatrice a intitulé ce film en référence à la chanson Nowhere Man des Beatles sorti sur l’album Rubber Soul en 1965. Elle est composée par John Lennon et considérée comme un morceau autobiographique. 

Axé sur la jeunesse de J. Lennon, Nowhere Boy retrace ses relations avec ses proches, notamment avec « Mimi » sa tante qui l’a élevé et sa mère absente Julia qu’il rencontrera un peu plus tard. Tous deux amoureux de la musique, cette dernière lui apprend à jouer du banjo, premier instrument qu’il pratiquera. La guitare entrera quelques mois plus tard dans sa vie, devenant une véritable passion. On y retrouve ensuite les prémices du groupe, en particulier avec la rencontre de Paul McCartney et de George Harrison. On y voit également l’écriture des premières chansons qui étaient initialement de simples poèmes jusqu’à leur premier enregistrement studio. Un groupe hors pair vient de naître.

Meilleurs biopics musicaux : Nowhere Boy (extrait de la rencontre de J. Lennon et P. McCartney
Le biopic Nowhere Boy représente la naissance d’un artiste talentueux, à l’origine de l’un des groupes les plus novateurs du siècle dernier. 

Le scénario écrit par Matt Greenhalgh respecte à la lettre l’histoire réelle de l’artiste. Toutefois, « quelques libertés sont prises concernant la chronologie » lors des dernières séquences. Ce biopic reçoit plusieurs prix en 2010 à l’occasion du Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz. Le film est ainsi couronné du prix du meilleur réalisateur, de la meilleure actrice (pour Anne-Marie Duff dans le rôle de Julia Lennon) et du prix du public.

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  • AlloCiné : 3,7/5
  • IMDb : 7,1/10
  • SensCritique : 6,4/10
  • Disponible en Blu-ray et DVD, sur Canal VOD, Disney+ et Amazon Prime Video
  • Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, 1080p
  • DTS-HD Master Audio 5.1 (Anglais)

The Dirt, de Jeff Tremaine (2019)

Affiche du film The Dirt par Jeff Tremaine
The Dirt est un biopic dédié au groupe de rock Mötley Crüe. Il est adapté du livre The Dirt: Confessions of the World’s Most Notorious Rock Band.

« Leur musique les a rendus célèbres, les scandales ont créé le mythe », voici ce qu’on peut lire sur la bande annonce de The Dirt. Ce biopic musical est centré sur l’histoire de Mötley Crüe, le célèbre groupe américain de glam metal. On parcourt ainsi les débuts du groupe composé de Tommy Lee incarné par le rappeur Machine Gun Kelly, Mick Mars représenté par Iwan Rheon, Vince Neil joué par Daniel Webber et Nikki Sixx interprété par Douglas Booth. Retour sur les prestations dans les bars de Los Angeles, les soirées rythmées par la boisson, la drogue et le sexe, les mauvaises, mais aussi les bonnes décisions. On se laisse facilement emporter dans l’univers du groupe où l’on découvre des personnalités aussi démentes qu’attachantes. C’est aussi un film où l’on retrouve des morceaux entraînants où l’on ne peut pas s’empêcher de bouger la tête. Un film qui répand l’esprit « Sex, Drugs & Rock’n’Roll » jusqu’au canapé du salon.

Entre musique et scandales, les membres du groupe Mötley Crüe reviennent sur leur passé tumultueux avec le film The Dirt.

Le biopic The Dirt est réalisé par Jeff Tremaine, célèbre pour être le fondateur et membre de Jackass. Il s’agit d’un film basé sur l’autobiographie des quatre membres du groupe écrite en collaboration avec Neil Strauss intitulée The Dirt: Confessions of the World’s Most Notorious Rock Band. 12 ans après être resté au stade de projet, les droits du livre sont rachetés par Netflix en 2017 et le film a enfin vu le jour en 2019 sur la plateforme de streaming. 

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  • AlloCiné : 3,9/5
  • SensCritique : 6,4/10
  • CinéSéries : 3,5/5
  • Disponible sur Netflix
  • Format 16/9, Format cinéma respecté 2.35, UHD 4K
  • Dolby Atmos (Français et Anglais)

Respect, de Liesl Tommy (2021)

Affiche du film Respect réalisé par Liesl Tommy
Premier long-métrage de la réalisatrice Liesl Tommy, Respect est un biopic élogieux et touchant sur la vie de la Queen de la soul.

Premier long-métrage de la réalisatrice Liesl Tommy, Respect se concentre sur la vie de la chanteuse Aretha Franklin pendant une période de 20 ans. Nous découvrons la vie de la jeune Aretha (Skye Dakota), qui doit faire face à des drames survenus pendant son enfance à Détroit, mais également son ascension vers la notoriété mondiale dans les années 1960 et 1970.

À dix ans, Aretha est une jeune prodige qui doit chanter lors des soirées tardives organisées par son père pasteur, C.L. (Forest Whitaker). Après des épisodes d’infidélité et de violence, les parents d’Aretha se séparent. Les visites de la jeune fille chez sa mère Barbara (Audra McDonald) sont marquées par la musique et lui confèrent une indépendance croissante, provoquant des tensions entre elle et son père. Ce conflit se poursuit lorsque Aretha se lance dans sa carrière musicale et pendant qu’elle se bat pour produire un hit. Elle tombe ensuite sous l’emprise du violent et jaloux Ted White (Marlon Wayans), son mari et manager. Elle doit alors trouver des alliés dans sa quête de dignité et de respect. 

Extrait du film Respect
Après avoir renoué avec sa famille, Aretha prend sa carrière en main et fait de ses sœurs Carolyn (Hailey Kilgore) et Erma (Saycon Sengbloh) ses nouvelles choristes.

Le biopic Respect est resté bloqué au stade du développement pendant des années, notamment faute de trouver l’actrice parfaite. Ce sera finalement Jennifier Hudson qui incarnera Franklin, l’actrice ayant été choisie pour le rôle par la chanteuse elle-même. Hudson étonne tant par son jeu de comédienne que par son talent de chanteuse, se transformant véritablement en Queen de la Soul. Respect enchaîne les tubes, de « Think » à « Amazing Grace », en passant par la chanson titre. Ce biopic élogieux est une vraie réussite et donnera envie aux fans, tout comme aux curieux, de replonger dans la discographie exceptionnelle d’Aretha Franklin.

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  • Allociné : 3,7/5
  • iMDb : 6,5/10
  • Disponible en Blu-ray et DVD ainsi que sur Canal VOD
  • 16/9 Natif
  • DDP 7.1 (Français), Dolby ATMOS (Anglais)

Cloclo, de Florent Emilio-Siri (2012)

Cloclo de Florent-Emilio Siri dessine le portrait d’un homme obsessionnel, maniaque et déterminé à connaître la gloire.

Sorti en 2012, Cloclo retrace l’histoire de Claude François, icône populaire au destin tragique. Ce biopic de Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, L’Ennemi intime…) passe en revue chaque étape de sa vie, de sa jeunesse idyllique en Egypte et son départ douloureux avec sa famille vers la France, au succès trouvé à force de travail et d’obstination. 

Loin du simple éloge, Cloclo révèle également le côté plus obscur de cette star et business man. Incarné avec brio par l’acteur belge Jérémie Renier, Claude François est un personnage complexe, voire tourmenté, qui a terriblement peur de l’échec. C’est un homme jaloux dans ses relations amoureuses et intimes, mais également dans sa vie professionnelle. Il contrôle tout de façon obsessionnelle afin d’atteindre la gloire. Ce film donne aussi un aperçu de la “cloclo-mania”, avec ses hordes de groupies et de fans adolescentes prêtes à tout pour un regard de la part de leur icône yéyé. En visionnant Cloclo, on pourrait presque croire que l’on regarde un documentaire et non un biopic tellement la ressemblance de Renier avec le chanteur est bluffante, mais également grâce à la reconstitution historique très réussie. 

Meilleurs biopics musicaux à voir en boucle (partie 2) : Cloclo
Pour mieux incarner le chanteur Claude François, Jérémie Renier a travaillé pendant six mois le chant et la danse.

Pour la musique du film Cloclo, Florent Emilio-Siri s’est associé avec le compositeur Alexandre Desplat avec qui il avait déjà travaillé de nombreuses fois. En plus de la musique originale composée par ce dernier, la bande originale réunit les chansons de cette idôle française, mais aussi Respect d’Otis Redding, ou encore l’emblématique My Way, l’adaptation en anglais de la chanson Comme d’habitude écrite par Jacques Revaux et Claude François. 

Cloclo dresse un portrait intimiste de Claude François, qui aura connu une carrière tragiquement courte de seulement quinze ans. Ce biopic, dans lequel l’ombre l’emporte souvent sur la lumière, permet de partager l’histoire passionnante de cette star avec de nouvelles générations.

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  • Allociné : 4/5
  • Télérama : 3/5
  • iMDb : 6,9/10
  • Disponible en Blu-ray et DVD ainsi que sur Canal VOD
  • 16/9 Anamorphique
  • Français DD 5.1

Control, d’Anton Corbijn (2007)

Control revient sur la vie d’Ian Curtis, chanteur post-punk tiraillé entre sa vie de famille et la gloire naissante de son groupe dans les années 1970.

Réalisé par le photographe néerlandais Anton Corbijn et sorti en 2007, Control est un biopic sur Ian Curtis, chanteur de l’emblématique groupe de post-punk Joy Division. Sam Riley et Samantha Morton incarnent Ian et Deborah Curtis. Le film retrace les événements de la vie du couple de 1973 à 1980, en se concentrant sur leur mariage et la liaison extraconjugale de Ian avec la journaliste belge Annik Honoré (Alexandra Maria Lara), ainsi que sur la formation et la progression de Joy Division. Une grande partie de l’intrigue porte sur l’idée que Curtis tentait de rester maître de sa vie, mais qu’il n’avait aucun contrôle sur son épilepsie et les effets secondaires des médicaments, aboutissant à son suicide le 18 mai 1980 à la veille de la première tournée américaine du groupe.

Biopics musicaux 2 : Control
Réalisé par le photographe renommé Anton Corbijn, les plans en noir et blanc de Control sont graphiques et saisissants, et mettent en valeur l’excellente interprétation de Sam Riley.

Tirant son titre de la chanson « She’s Losing Control » de Joy Division, Control est le premier long-métrage réalisé par Anton Corbijn, un fan inconditionnel de Joy Division depuis les débuts du groupe à la fin des années 1970. En effet, après s’être installé en Angleterre, il s’est lié d’amitié avec les membres du groupe et a pris plusieurs clichés d’eux pour le magazine NME, dont certains sont repris dans ce film. Ce biopic visuellement saisissant a été en partie filmé dans les quartiers où Curtis a vécu en Angleterre, et a été tourné en couleur puis converti en noir et blanc pour refléter l’atmosphère qui entourait Joy Division ainsi que l’ambiance de l’époque. 

Ce biopic intime et empreint de nostalgie est basé sur une biographie écrite par la veuve de Curtis, Deborah, qui a participé à la réalisation du film en tant que coproductrice. En conséquence, certains compromis narratifs ont dû être faits, mais le film reste une excellente représentation, relativement équilibrée, du chanteur, du groupe et de l’époque, avec des reconstitutions de concerts incroyablement réalistes et un excellent jeu d’acteurs. Control montre Curtis tel qu’il était, malade, perdu et un mauvais mari, mais également comme une personne aimable et sensible qui a marqué la trajectoire de la musique rock, sans le savoir.

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  • AlloCiné : 4,1/5 
  • Télérama : 4/5 
  • iMDb : 7,6/10
  • Disponible sur Blu-ray et DVD
  • 16/9 Anamorphique 
  • DTS 5.1 (Français et Anglais), DD 5.1 (Français et Anglais)

Rocketman, de Dexter Fletcher (2019)

Affiche Rocketman réalisé par Dexter Fletcher
Rocketman est un biopic flamboyant sur la vie d’Elton John qui semble tout droit sortie la scène de Broadway ou du West End. 

Réalisé par Dexter Fletcher et autorisé par l’artiste lui-même, Rocketman est un biopic musical inspiré de la vie et de la carrière du musicien britannique Elton John, interprété avec passion et conviction par Taron Egerton. Le film retrace son histoire extraordinaire, en commençant par ses débuts en Angleterre en tant que prodige de la musique à la Royal Academy of Music, et porte le titre de sa chanson de 1972 « Rocket Man ».

L’histoire nous plonge dans le monde de Reg Dwight, enfant brillant et timide qui vit avec sa mère (Bryce Dallas Howard) et son père guindé. Sa grand-mère l’encourage à faire de la musique, et Reginald va rencontrer le parolier Bernie Taupin, le promoteur bourru Dick James et enfin son amant et manager John Reid (Richard Madden). Rocketman nous fait ensuite traverser les jours de gloire des années 70, avec des ventes de disques astronomiques, la drogue et l’alcool, qui aboutissent inévitablement par un séjour en cure de désintoxication.

Derrière ses costumes flamboyants, Elton John est un homme vulnérable en proie aux manipulateurs et aux abus de substances.

Elton John et son mari David Furnish essayaient depuis de longues années de réaliser un biopic. Les premières tentatives remontent aux années 2000, avec David LaChapelle prévu pour la réalisation et Justin Timberlake pour incarner l’artiste. Cependant, le projet a langui pendant près de deux décennies jusqu’à ce que Dexter Fletcher reprenne les rênes en 2018. Malgré tout, Rocketman a été un succès et a reçu un accueil très positif de la part des critiques, certains le qualifiant de l’un des meilleurs films sortis en 2019 et saluant la performance d’Egerton, la réalisation des costumes, la bande-son et les séquences musicales.

Rocketman de Dexter Fletcher parvient à retranscrire avec franchise le sens de la chanson du même nom : le pilote de fusée solitaire pour qui l’époustouflant voyage dans l’espace n’est qu’un simple boulot quotidien. Il s’agit d’un hommage honnête et sincère à la musique d’Elton John et à son image publique qui fait brillamment le lien entre la fantaisie imaginée par l’artiste et son monde réel. Un film mêlant drame et comédie musicale, aussi éblouissant qu’Elton John lui-même.

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  • AlloCiné : 4/5 
  • iMDb : 7,3/10
  • Disponible sur Blu-ray 4K Ultra HD, Blu-ray et DVD, ainsi que sur Canal VOD, YouTube, Apple TV et Rakuten TV
  • 16/9 Natif
  • DD 5.1 (Français), Dolby Atmos (Anglais)

Ma vie avec Liberace, de Steven Soderbergh (2013)

Affiche Ma vie avec Liberace par Steven Soderbergh
Avec l’oscarisé Michael Douglas et le talentueux Matt Damon, Ma vie avec Liberace retrace les dernières années du flamboyant pianiste.

Réalisé par Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace retrace les dix dernières années de la vie du pianiste virtuose, artiste scandaleux et star flamboyante de la scène et de la télévision Liberace (Michael Douglas), vues à travers les yeux de Scott Thorson (Matt Damon), son assistant et amant. Durant l’été 1977, le beau Thorson entre dans la loge de l’artiste et, malgré leur différence d’âge et des mondes apparemment différents, ils embarquent dans une histoire d’amour secrète qui durera cinq ans.

Basé sur le livre autobiographique de Thorson, Behind the Candelabra: My Life with Liberace (1988), ce biopic jette un regard fascinant sur l’aspect glamour de la célébrité et sur la réalité plus complexe qui se cache derrière, explorant les hauts et les bas des personnages avec impartialité.

Biopics musicaux 2 : Ma vie avec Liberace
Certaines scènes de Ma vie avec Liberace ont été tournées dans le penthouse de Liberace à West Hollywood, qui avait été transformé en bureau après sa mort, ainsi qu’au Hilton de Las Vegas.

Michael Douglas est formidable, incarnant un Liberace plus vrai que nature qui évite la caricature. Il réussit à exprimer la vulnérabilité intérieure et la solitude de ce personnage à première vue extraverti. La performance de Matt Damon est également excellente, montrant l’aspirant vétérinaire passer de la naïveté au cynisme à mesure que sa vie commence à se dégrader. Le film explore également à quel point le style de vie de Liberace est vide de sens, les deux hommes devenant insatisfaits d’eux-mêmes et de leur relation.

Ma vie avec Liberace est un film émouvant qui dépeint les protagonistes avec empathie et sans condescendance, donnant au film davantage de profondeur qu’un biopic classique.

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  • AlloCiné : 3,7/5
  • iMDb : 7/10
  • Disponible sur Blu-ray et DVD, ainsi que sur Canal VOD, UniversCiné, Apple TV et OCS
  • 16/9 Anamorphique
  • 5.1 DTS-HD Master Audio (Français et Anglais)

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